Le patronat burkinabè a fait part mardi, au Premier ministre Christophe Dabiré, «des nuisances» subies par les entrepreneurs, à cause notamment de la crise qui prévaut depuis plusieurs mois au ministère en charge de l’Economie et des Finances.
«Nous avons évoqué également avec lui, les nuisances que nous connaissons aujourd’hui dans l’exécution de nos business à savoir le mouvement social qui n’est pas favorable aux mouvements de nos entreprises», a déclaré le porte-parole du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Seydou Diakité, à sa sortie mardi, d’une audience avec le chef du gouvernement Christophe Marie Joseph Dabiré.
Depuis plusieurs mois, les usagers du ministère de l’Economie, des Finances et du développement(MINIFID) peinent à obtenir des services auprès des agents qui indexent la mauvaise qualité du réseau internet.
Mais pour de nombreux observateurs, cette situation s’apparente à une grève de zèle depuis la baisse drastique du Fonds commun (primes), en début d’année.
D’après M. Diakité, le patronat burkinabé est adossé au MINEFID pour le payement de ses factures, ses impôts soit pour l’obtention de documents pour opérer et que cette situation n’est guère reluisante.
«Nous espérons que les uns et les autres comprendront que toutes les préoccupations doivent trouver forcement des solutions autour d’une table. Ce n’est pas en opposant comme ça qu’on parviendra à nos objectifs. Il faut que le gouvernement et les syndicats se parlent », a- t-il soutenu.
Seydou Diakité a assuré que l’économie d’un pays de nos jours, reposent sur les entreprises et qu’une Nation «bien assise» est celle qui est économiquement forte.
Et de préciser que quand on parle de la création de 40 000 emplois au Burkina Faso, plus de 40% sont l’œuvre des entreprises.
A l’écouter, le Premier ministre Christophe Dabiré a rassuré que le dialogue n’est pas fermé et a souhaité que l’Etat et les financiers, dans les jours à venir, se parlent pour trouver une solution à la crise.
Le représentant du patronat burkinabé a enfin présenté le nouveau bureau qui a été installé le 14 décembre 2018 et qui rassemble 69 organisations faîtières.
Agence d’information du Burkina