Burkina: manifestation et grève des enseignants

Les enseignants du Burkina Faso ont manifesté mercredi et observent depuis mardi une grève de 72 heures pour exiger l’adoption d’un "statut valorisant le personnel de l’éducation et "l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de l’accès à l’éducation".

A l’appel de la coordination des syndicats de l’éducation, regroupant une quinzaine de structures, des centaines d’enseignants brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire "Pour une école gratuite, de qualité et accessible à tous les enfants, en avant", ont marché dans les artères de la capitale Ouagadougou, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Parmi leurs revendications, "quatre points non négociables" : "l’adoption d’un statut valorisant le personnel de l’éducation, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de l’accès à l’éducation et des conditions de travail et la revalorisation de la fonction enseignante", a déclaré le coordonnateur des syndicats, Wendyam Zongo.

"Tous les quatre points nous tiennent à coeur et il faut (qu’on obtienne) satisfaction totale sur ces points pour que l’éducation au Burkina puisse être de qualité, pour que nous puissions quitter une éducation malade pour aller vers une éducation de qualité", a-t-il souligné.

"Nous manifestons jusqu’à la satisfaction de notre plateforme, nous n’allons pas reculer sans satisfaction car il y va de notre survie", a poursuivi M. Zongo, précisant qu’à l’issue des 72 heures de grève qui s’achèveront jeudi, des sit-in seront observés deux fois par semaine de 07H00 à 10H00.

La radicalisation des syndicats de l’enseignement et l’arrêt des évaluations et la menace de boycottage des examens scolaires font grandir le risque d’une année blanche.

Les évaluations et l’examen des dossiers des examens scolaires ont été suspendus depuis près de quatre mois.

"Une année blanche vaut mieux qu’une vie blanche, donc, nous sommes déterminés pour obtenir gain de cause avant de rentrer dans les classes", a dit M. Zongo.

Les enseignants ont reçu le soutien des élèves qui ont manifesté pour la satisfaction de leur plateforme. "L’éducation est engagée aujourd’hui et tous les acteurs sont mobilisé dans les différentes régions et nous n’allons pas reculer sans satisfaction", a soutenu François Kaboré, un enseignant.

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