Toutes les sociétés de production et d’importation des produits de tabac avaient un délai maximum d’un an pour apposer des «images choquantes» sur les paquets, cartouches et cartons de cigarettes, traduisant de façon réaliste les conséquences du tabac, afin de sensibiliser les populations.
Ce délai expire aujourd’hui (7 avril) Mais force est de constater que les compagnies de tabac et leurs distributeurs ne respectent pas la loi et continuent de vendre leurs produits dans les anciens emballages selon Salif Nikiéma, secrétaire général de l’ONG ACONTA.
Pourtant La loi n°040-2010 /AN du 25 novembre 2010 portant lutte antitabac au Burkina Faso a été promulguée. A cet effet, les compagnies qui ne l’appliqueraient pas tombent sous le coup de sanctions pénales prévues par l’article 40 de la loi. En principe, ces compagnies de tabac «tombent sous le coup des sanctions pénales prévues à l’article 40 de la loi, qui prévoit une peine d’emprisonnement de un à six mois et une amende de un à cinq millions de francs CFA» selon l'ONG. Raison pour laquelle elle appelle le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à tenir ses promesses de protection des populations par le «durcissement» de la règlementation sur la production et la commercialisation des produits dangereux.
Pour Kiguin Débé, responsable de la lutte contre le tabagisme au ministère de la Santé, l’impression de ces images d’avertissement sur les emballages des cigarettes a un impact sur les populations burkinabè qui sont en général illettrées dans leur majorité.