Un millier de personnes se sont rassemblé samedi à Ouagadougou pour “dénoncer le terrorisme et la présence de bases militaires étrangères en Afrique” à l’appel d’une dizaine d’organisations de la société civile à l’occasion des “journées anti-impérialistes”.
En raison du refus de la mairie, les organisateurs, qui souhaitaient défiler à travers la capitale, ont opté pour un meeting à la Bourse du travail où ils ont scandé “armée française et forces étrangères, on n’en veut pas”, “armée française hors du Burkina Faso” et “forces étrangères hors d’Afrique”.
“Le terrorisme est devenu aujourd’hui le prétexte idéal pour l’installation de bases militaires étrangères dans nos pays. Ainsi, les armées française, américaine, canadienne, allemande et autres, ont pris pied dans la sous-région pour, disent-elles, combattre le terrorisme. Malgré cette présence massive des plus grandes armées du monde, les groupes terroristes continuent à sévir et montent même en puissance”, a lancé le porte-parole des organisations civiles, Gabin Korbéogo.
“Il faut donc se méfier de ces pyromanes nocturnes qui, dès le lever du jour, se transforment subitement en pompiers”, a ajouté M. Korbéogo, selon qui “ ces mêmes puissances étrangères utilisent le terrorisme pour atteindre leur objectif qui est de contrôler les immenses richesses de la région”.
“Les bases militaires étrangères sont la perpétuation des politiques impérialistes de domination et de soumission de nos peuples”, a affirmé le président du mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Chrisogone Zougloré, estimant que “c’est pourquoi après près de 60 ans de coopération militaire avec la France, nos armées demeurent incapables d’assurer la sécurité de nos territoires face à des hordes de bandits”.
Au Burkina Faso, la France est présente avec 200 hommes des Forces spéciale à Kamboinsin (banlieue de Ouagadougou) mais intervient régulièrement dans le pays au titre de la force Barkhane (4.500 hommes au Sahel).
Ces dernières semaines, les militaires français déployés au Sahel ont multiplié les interventions au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
De plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, les attaques jihadistes ont fait plus de 600 morts, selon un comptage de l’AFP.
Vendredi soir, l’attaque d’une mosquée dans le Nord, près de Gorom-Gorom, a fait 16 morts.
AFP
Nos lecteurs ont lu ensuite :
Le gouvernement burkinabè reçoit un don de véhicules électriques
Nationalisation et création de nouvelles sociétés: Le conseil des ministres adopte des mesures strat...
Renforcement de la résilience : près de 28 milliards F CFA investis dans la Boucle du Mouhoun
Burkina Faso : Attaque du système informatique de la Sofitex, les techniciens travaillent pour la re...
e-CMC : La digitalisation douanière au Burkina Faso pour des immatriculations sécurisées et rapides
L'avant-projet de loi sur le statut de l'artiste bientôt devant l'Assemblée au Burkina Faso
Le Président Ibrahim TRAORE reçoit les membres du Conseil d'orientation de la Commission de régulati...
Les Initiateurs de la Mascotte du Président au SIAO 2024 font un don de plus d'un million de F CFA p...