Burkina: Verdict du procès sur la fraude aux concours,Des protagonistes s’expriment

A la suite du verdict du procès pour fraude et complicité de fraude aux concours directs de la fonction publique session de 2015, quelques protagonistes ont bien voulu se prêter à nos questions. Il s’agit de Me Armand Bouyain, avocat de Tou Issouf, directeur du cabinet jusque-là chargé de la conception des sujets des concours, reconnu coupable de fraude et de Konkobo Hermann, représentant du Comité des jeunes pour la reprise des concours concernés par la fraude.

La loi punit de 12 mois d’emprisonnement ferme (peine maximale) et d’une amende d’un  million de francs CFA, toute personne reconnue coupable de fraude ou de complicité de fraude. Et c’est la peine maximale de 12 mois d’emprisonnement et d’amendes de 500 000 francs CFA qui est infligée à Tou Issouf, directeur du cabinet qui était jusque-là chargé de la conception des sujets des concours de la fonction publique,  Compaoré Seydou, Ouédraogo Ousmana , Ilboudo Lassané, Kabré Sougrinooma Hyppolite, et Birba Saidou, responsable des centres Birba Formations.

Me Armand Bouyain, avocat de Tou Issouf, prévoit faire appel de la décision rendue par le tribunal. Selon lui, la peine qu’encourt leur client est des plus sévères. « Je pense que ce sont des peines qui sont très lourdes pour ne pas dire maximales ». Il entend donc référer avec celui-ci avant d’envisager un recours.

S’exprimant en son nom personnel, l’avocat de M. Tou a estimé qu’il n’y avait rien dans le dossier. « Il n’y avait rien dans ce dossier a priori. Le dossier était vide d’un point de vue d’infraction à prouver », a déclaré Me Bouya.

Continuant son argumentaire, il a affirmé que le jugement rendu tel quel avec les seuls éléments qu’il y avait dans le dossier, l’étonne, parce qu’il était confiant qu’aucune autre décision ne serait rendue à part « la relaxe ». S’agissant d’une décision, il a déclaré la respecter et prévoit de suivre la voie légale qu’est le recours.

Annulation et reprise des concours concernés                 

Le comité des jeunes pour la reprise des concours concernés par la fraude campe sur le principe de l’égalité des chances qui est un principe constitutionnel. Le comité des jeunes dit ne pas être « prêt » et n’entend pas négocier là-dessus.

hermann

Il demande purement et simplement la reprise desdits concours. « Pour décourager d’éventuels fraudeurs,  il faut les annuler et les reprendre » a déclaré Hermann Konkobo, le représentant du comité, au sortir du procès.

B24

Tu as aimé cet article ?

Alors rejoins nous sur nos différents canaux de diffusion
pour ne rien rater de nos dernières actus !