Les ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré ont étés entendus la semaine dernière par la gendarmerie nationale, à Ouagadougou, dans le cadre de l'enquête sur l'insurrection populaire d'octobre 2014. Nos confrères de Zodomail croient savoir les questions qui ont étés administrés par les enquêteurs.
1. Avez-vous participé au conseil des ministres du 22 octobre 2014 qui a adopté le projet de loi portant modification de la constitution ?
2. Que pensez-vous de ce projet de loi ?
3. L’ex premier Luc Adophe Tiao a signè une réquisition appelant l’armée à assurer le maintien de l’ordre avec usage des armes. Étiez vous au courant de l’existence d’un tel document ?
4.Étiez vous présents au dernier conseil des ministres du 29 octobre 2014 , veille de l’examen par l’assemblée nationale du projet de loi portant révision de la constitution ?
5. Lors de conseil des ministres, le ministre en charge de la sécurité Jérôme Bougma a t il oui ou non présenté un rapport demandant l’intervention des forces de troisième catégorie ?
6. Avez vous reçu de l’argent dans le cadre du projet de modification de l’article 37 ?
7. N’avez-vous pas entendu dire que vous avez effectivement reçu de l’argent pour soutenir le dit projet ?
8. Avez-vous quelque chose à ajouter ou à faire retrancher dans les réponses fournies ? ».
Luc Adolphe Tiao, l’ancien Premier ministre, est le principal absent de ces auditions et ne devrait pas répondre à sa convocation. Actuellement en Côte d’Ivoire, comme plusieurs autres barons du régime Compaoré, il est notamment accusé d’avoir signé une réquisition autorisant aux forces de défense et de sécurité l’usage de la force pour maintenir l’ordre public.
Les enquêteurs ne devraient pas avoir plus de nouvelles d’Assimi Kouanda, ancien ministre chargé de mission auprès de la présidence et ex-patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Compaoré), qui a fui le pays après la chute de son mentor.