Coup d’état du 16 septembre
Liberation provisoire de Djibril Bassolé: le CDAIP demande le retour en prison du général Bassolé
Ceci est une déclaration de la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé.
Dans la nuit du mardi 10 octobre 2017, les patriotes, les progressistes et les révolutionnaires de notre pays ont appris avec indignation la mise en liberté provisoire de Djibril BASSOLE par le tribunal militaire, acte qui n’est rien d’autre qu’une énième remise en cause des acquis et attentes de l’Insurrection et de la Résistance victorieuse réalisées par notre peuple.
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
La libération de Djibril Bassolé montre que notre Etat totalement failli, dont fait partie le système judiciaire, est incapable et ne veut pas aller dans le sens de la soif de justice de notre peuple, qui a tant souffert du système de gouvernance néocolonial et criminel de la IVème République. Et cela pour deux principales raisons :
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Le système judiciaire en place est celui conçu par les bourgeois (civils et militaires) sous Blaise Compaoré pour se protéger en écrasant les gens du peuple. On ne peut donc pas s’attendre à ce que cette justice juge les dignitaires du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est ce à quoi nous avions assisté avec la Haute Cour de justice qui s’est révélée être un instrument de diversion judiciaire du peuple. Et c’est le même scénario qui nous attend avec la justice militaire que les avocats des généraux Bassolé et Diendéré veulent casser !
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Le pouvoir actuel a refusé d’aller dans le sens de la volonté populaire qui est de créer des tribunaux spéciaux pour juger les crimes commis lors de l’Insurrection et de la Résistance qui sont manifestement des crimes politiques, à l’image de ceux commis par Hissène Habré au Tchad et les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et cela parce que ceux que le peuple veut juger sont, en réalité, des amis de ceux qui sont actuellement au pouvoir !
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont les amis des terroristes en nous chantant sur tous les toits que s’ils sont libérés, les attaques terroristes contre notre pays vont cesser ! C’est pourquoi, en attendant que notre peuple en finisse avec le terrorisme par la voie révolutionnaire, les amis des terroristes doivent rester en prison et être jugés pour les assassinats des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014, de septembre 2015, pour les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres et pour leur complicité avec les terroristes qui endeuillent notre peuple. Ceci n’est pas négociable.
Pour les CDAIP, nous assistons à une offensive réactionnaire pour la liquidation des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires. La lutte pour une vraie justice est inséparable de celle pour l’achèvement de la révolution. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant à la mobilisation et à la résistance pour exiger :
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L’annulation de la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé ;
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Le retour en prison de tous ceux qui ont été libérés au mépris de la justice ;
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La création de tribunaux spéciaux pour juger les dignitaires du pouvoir de la IVème République pour leurs crimes de sang et crimes économiques.
Pour la Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou
TARPAGA Elie
Ouagadougou, 11 octobre 2017
Manifestion contre la liberté provisoire de Djibril Bassolé: Un échec cuisant pour le balais citoyen
C'est un échec pour le Balai citoyen qui a appelé la population à un rassemblement contre une liberté provisoire prononcée pour le Général Djibril Bassolé.
Dans les rues, il n'y avait qu'un groupe restreint de meneurs du mouvement; pas plus. Certains responsable ont échappé au lynchage du public et ont dû leur salut à la protection des forces de sécurité.
D'ailleurs, le Balai citoyen a récupéré un appel à manifester depuis hier nuit lancé par des activistes.
Cet échec doit être analysé sans pitié et avec intelligence par le Balai citoyen. Vous avez enfin donné l'opportunité au peuple de vous verser au visage sa vomissure.
Votre attitude de 2 poids 2 mesures est terminée.
Aviez-vous appelé à manifester combien de fois contre votre mentor de Général 3 lunes assis tranquillement ici au Canada et dont son commandement des opérations (selon le rapport d'enquête judiciaire) de l'insurrection a causé des dizaines de morts? L'insurrection a tué beaucoup plus de gens que le coup d'État de septembre. Et par ordre de rang et de gravité, les victimes de l'insurrection devraient être au sommet de vos appels à manifester.
L'insurrection a aussi réalisé les pires pillages économiques et financiers du Burkina Faso. Aviez-vous appelé à manifester pour que les coupables soient rapidement traduits en justice?
Mes chers balayeurs ou chasseurs de dictateurs, vous avez une vision et une attitude très sélectives de la défense des populations. Pourquoi vous enjambez les crimes économiques et de sang de l'insurrection? Ou bien les dizaines de burkinabé assassinés sous le commandement de votre Général 3 lunes, ne sont pas des burkinabé entiers?
Bref, aujourd'hui, je me réjouis que le peuple ait vraiment choisi de voir la réalité de ce que j'ai toujours défendu: les balayeurs vivent dans des poubelles.
Sans aucun parti pris et toujours attaché à l'idée que la justice devra rendre compte de tous les dossiers qui lui ont été soumis, je voudrais rappeler qu'une décision de justice, ça se respecte même quand on n'est pas d'accord.
J'ai respecté toutes les décisions de justice rendues dans ce pays même si parfois je ne les ait pas compris. De l'exclusion à la spoliation, nous avons pris acte et le combat a continué.
Je pensais que la présence d'un magistrat de carrière et de formation de ce même système judiciaire qui l'a façonné, j'ai nommé Me Guy Herve Kam, était une force pour le Balai citoyen d'inscrire toutes ses actions dans le respect des lois de la république et des décisions de justice. Ce sont sont ses collègues juges qui ont rendus la décision. Si cette justice est pourrie, c'est que Me Guy Herve Kam qui en est un pure produit, est aussi pourri.
C'est donc avec tristesse que je constate que le Balai citoyen n'a autre méthode de lutte que le spectacle que Pablo Escobar Émilio Gavieri a servi à la justice de Bogota dans les années 90.
In fine, le Balai citoyen doit se rendre à l'évidence qu'il faut changer de méthode de lutte. Comme toute courbe de vie, le Balai est arrivé à la phase de déclin. Il lui faudra des actions innovatrices et pour reconquérir la confiance de la population et relancer sa courbe de vie. Ces actions innovatrices, c'est d'inscrire résolument sa stratégie dans le cadre d'un règlement global de TOUS les dossiers de crime économique et de sang et ceci, dans le respect des lois de la république et dans la transparence totale.
A contrario, n'éloignez pas vos guitares et vos micros comme mon ami Basic le Saoulé dont la voix ne peut plus suivre les DOREMIFASOL.
Lengha Fils
Liberté provisoire de Djibril Bassolé: « Aucun acte de corruption, ni de faveur n’a entaché ce travail de justice ». Justice militaire
Ceci est un communiqué du Président de la Chambre de contrôle du tribunal militaire sur la liberté provisoire accordée au Général Djibrill Bassolé.
Le 10 octobre 2017, la Chambre de Contrôle de l’instruction du Tribunal Militaire de Ouagadougou a rendu une décision ordonnant la mise en liberté provisoire du Général Djibril BASSOLET s’il n’est détenu pour autres motifs.
Cette décision avait également pour objectif de faciliter l’accès de l’inculpé aux soins adéquats conformément aux certificats médicaux joints à sa requête. Le 11 octobre 2017, sur requête du procureur militaire, demandant l’assignation à résidence de M. BASSOLET sur le fondement de l’article 100 du code de justice militaire, la Chambre de Contrôle a accédé partiellement à ladite requête en ordonnant la mise en résidence surveillée de M. BASSOLET sous l’autorité du président de la Chambre qui supervise les modalités pratiques de cette assignation.
Le dispositif de l’arrêt précise que l’autorité militaire doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’inculpé.
Depuis le rendu de la première décision, des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux et sur quelques médias font état de ce que les magistrats qui ont rendu ces décisions auraient été corrompus. Des sommes farfelues sont avancées par des individus mal intentionnés en sus des injures de tout genre pour ternir l’image des membres de cette juridiction et jeter l’opprobre sur leur intégrité.
Nous voulons par la présente, prendre à témoin l’opinion publique, le monde judiciaire et les instances internationales, que les décisions sus rendues l’ont été selon les lois en vigueur au Burkina Faso (code de justice militaire, code de procédure pénale, traités internationaux ratifiés par le Burkina Faso) et en toute conscience et responsabilité. Aucun acte de corruption, ni de faveur n’a entaché ce travail de justice.
De ce fait, nous invitons toute personne qui prétendrait détenir des preuves de corruption liées à la gestion de ce dossier de saisir immédiatement le Conseil Supérieur de la Magistrature et/ou les services de police judiciaire pour toute suite de droit à donner. Nul n’est au-dessus des lois.
Cependant, la calomnie, la diffamation restent des actes indignes et lâches pour des individus en manque d’arguments. Le juge n’a pour seuls boussole que la loi et sa conscience. Lorsqu’on n’est pas d’accord avec une décision de justice, on est libre de la contester selon les voies légales. Mais il est indécent de vouloir jeter en pâture des magistrats consciencieux et intègres qui n’ont fait que leur travail. Ce sont des actes de mépris et d’incivisme à l’encontre de l’institution judiciaire dans son ensemble qui doivent être dénoncés avec la dernière énergie.
Par ailleurs, nous aviserons quant aux suites à donner à certaines publications tendancieuses et diffamatoires.
Ouagadougou, le 12 octobre 2017
Le Président de la Chambre de Contrôle de l’instruction du tribunal Militaire de Ouagadougou
Jean Marie OUATTARA
Leonce KONÉ, Hermann YAMEOGO démentent les informations de Mediapart
Dans un article publié le 8 Octobre 2017, sous la signature de Rémi Carayol, le journal Mediapart , qui affirme être en possession de larges extraits de l'ordonnance rendue par le juge François Yaméogo, au terme de l'instruction du dossier du putsch du 16 Septembre 2015, a communiqué des informations inexactes, auxquelles nous opposons le démenti le plus ferme.
Cette publication appelle de notre part les commentaires suivants:
1- Nous sommes surpris que Mediapart et plusieurs autres organes de presse puissent se prévaloir d'avoir reçu communication de l'ordonnance du juge d'instruction, qui est une pièce du dossier de cette procédure en cours.
2- L'article de Mediapart , dont l'auteur dit avoir "obtenu de larges extraits " de cette ordonnance , indique que selon ce document Léonce KONÉ et Hermann YAMEOGO " ont déclaré qu'ils avaient reçu la somme de 50 millions de francs CFA ... d'une puissance étrangère. "
3- Cette affirmation est mensongère et ne correspond à aucune des déclarations que nous avons faites devant le juge d'instruction durant cette procédure. Vérification faite auprès de nos avocats, elle ne reflète pas, au demeurant, la teneur de l'ordonnance du juge d'instruction.
Nous en concluons que, soit l'auteur de cet article n'a pas lu sérieusement l'ordonnance du juge d'instruction, soit il a choisi délibérément de la travestir, à des fins que nous ignorons.
4- Mis en cause dans cette procédure, nous en attendons le dénouement avec confiance, convaincus de notre innocence relativement aux faits qui nous sont reprochés. Nous laissons à nos avocats le soin de donner les suites judiciaires appropriées aux déclarations mensongères publiées par Mediapart et d'autres organes de presse.
Leonce KONÉ. Hermann YAMEOGO
Burkina Faso : Djibrill Bassolé en liberté provisoire
Selon plusieurs sources proches du dossier du coup d’État de septembre 2015, le juge de la chambre d’accusations a accordé une liberté provisoire au Général Djibrill Bassolé dans la soirée de ce mardi, 10 octobre 2017 pour des raisons de santé. L’intéressé devrait pouvoir rentrer chez lui ce mercredi 11 Octobre 2017 matin.
Ces derniers temps, on a assisté à une multiplication des manifestations de ses partisans pour demander sa liberté provisoire. Après Bobo, Nouna, Reo, Banfora, etc, la dernière manifestation pour exiger sa libération date de samedi dernier, 7 octobre 2017 à Kaya, chef-lieu de la région du centre-nord.
En rappel des charges retenues contre le Général Djibrill Bassolé il n’en resterait qu’une seule à savoir la trahison.
Détenu dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015, il lui était reproché entre autres d’ «attentat à la sûreté de l’Etat, de collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure, d’incitation à l’indiscipline…».
Coup d’état du 15 Septembre 2015: Gilbert Diendéré parle depuis la MACA
L’ancien chef d’état-major particulier de l’ancien président Blaise Compaoré s’est exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique.
A propos du coup d’Etat
« Je n’étais au courant de rien. Ce sont des sous-officiers [dont il refuse de donner l’identité] qui étaient à la manœuvre. Peu après, des hommes sont venus chez moi pour m’informer de la situation.» Comme aucun officier des autres corps de l’armée n’acceptait endosser la responsabilité du coup de force, il décide d’assumer en prenant la tête de ce mouvement. Car « j’étais un des seuls à pouvoir le faire. Je l’ai fait dans un esprit d’apaisement, pour essayer d’aboutir à une solution consensuelle.» Aussi pour aboutir à l’organisation d’élections « véritablement démocratiques et ouvertes à tous». Pour lui, il fallait le faire « pour le bien du pays ».
Blaise Compaoré, Guillaume Soro, Djibril Bassolé et le coup d’Etat
» Beaucoup pensent à un geste télécommandé par Blaise Compaoré depuis Abidjan, où il est exilé. « C’est totalement faux, rétorque son fidèle bras droit. Il ne m’a appelé qu’une fois, dans les premières heures, pour savoir ce qui se passait au pays. » Il admet aussi avoir reçu un autre appel de Côte d’ivoire, celui de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, accusé d’avoir soutenu les putschistes. Pour lui proposer son aide? « Non. Comme Blaise, il cherchait juste à s’informer de la situation.» Quant à Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie de Compaoré, également inculpé dans cette affaire, il certifie ne l’avoir vu qu’une seule fois pendant ces événements. Bassolé, assure-t-il, lui a simplement proposé «de demander au Niger de jouer les médiateurs». »
Diendéré accuse Yacouba Isaac Zida d’être responsable de la dégradation de la situation qui aurait occasionné le coup d’Etat
« Il voulait se débarrasser de tous les officiers qui étaient plus gradés que lui. Mais la troupe n’a pas accepté. Zida s’est alors mis en tête de démanteler le régiment. »
Selon lui, l’ex-Premier ministre a « tout fait » pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir. « Il cherchait un moyen de repousser les élections.
Il a provoqué le RSP à dessein, au fil des mois, pour le mener à la faute et provoquer un désordre qui lui serait favorable. » S’il voulait rester au sommet de l’État, c’était « pour continuer à s’enrichir illégalement».
Devant témoins (il cite les ambassadeurs de France et des États Unis de l’époque), Gilbert Dienderé affirme avoir alerté Michel Kafando à plusieurs reprises au sujet des « magouilles » de Zida. «L’histoire me donne aujourd’hui raison. Personne ne m’a écouté et Zida a fui le pays à cause de toutes ces affaires.»
Avec JA
MACA: Affaire Thomas Sankara, Terrorisme au Burkina, le Général Gilbert Diendéré parle
Inculpé en 2015 pour des faits d'attentat, assassinats, et recel de cadavres dans le meurtre de Thomas Sankara, le général Gilbert Diendéré a a donner de la voix depuis la Maison d'Arret et de Correction ou il est detenu.
« Je n’étais pas au courant d’une quelconque opération contre Sankara. J’ai été informé après les événements, comme Blaise, qui était malade, chez lui, quand cela est arrivé.» Foi du Général, « aucun ordre» n’a été donné à Hyacinthe Kafando (meneur du commando qui a tué Sankara) qui, de ses dires, jouissait d’une certaine autonomie.
Déja en 2016 devant le juge d’instruction François Yaméogo, le patron de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avait raconté la meme version.
À en croire le général putschiste, ce serait l’ex-chef de la sécurité rapprochée de Compaoré, Hyacinthe Kafando et ses hommes qui auraient assassiné le capitaine. Poursuivant sa déposition, il dit avoir simplement « rendu compte à sa hiérarchie (Compaoré) » après avoir constaté les dégâts. Suivant sa logique, il n’aurait pas pris part à la liquidation physique du révolutionnaire burkinabè.
Notons que le 15 octobre 1987, le président Thomas Sankara et douze de ses hommes ont été lâchement assassinés par un commando. Son compagnon Blaise Compaoré lui a succédé après avoir déclaré Sankara décédé.
Le général Diendéré, homme fort du régime de l'ex-président Blaise Compaoré, renversé par des émeutes populaires en 2014, a été inculpé en 2015 d'"attentat, assassinats, recel de cadavres" dans l'affaire Sankara.
Terrorisme au Burkina
S’exprimant sur une question d’actualité, notamment l’insécurité grandissante au Burkina, le général aurait estimé que les responsables de la dissolution du RSP présentée comme l’unité la mieux équipée et la mieux formée de l’armée ont « cassé un maillon essentiel [du) système sécuritaire » et que la situation ne serait « peut-être pas la même » si l’ex-garde présidentielle était toujours sur pied.
Par ailleurs le ministre de la sécurité n’entend pas recourir aux généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé détenus à la Maison d’arrêt et de correction des armées pour venir à bout de la menace terroriste.
Ses procès dans ces deux affaires, celui qui séjourne depuis septembre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction des armées, aurait affirmé les attendre pour « s’expliquer et dire la vérité ».
2e anniversaire du Putsch de septembre 2015: l’appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère
Ceci est une déclaration de la coordination des CCVC (Coalition nationale de lutte contre la vie chère) de la ville de Ouagadougou à l’occasion du 2ème anniversaire de la Résistance victorieuse contre le putsch de septembre 2015.
« Peuple de Ouagadougou, puisons dans la Résistance Populaire victorieuse de septembre 2015, les leçons nécessaires pour mieux organiser nos luttes face à la dégradation continue des conditions de vie et de travail et du climat économique, social et sécuritaire dans notre pays et particulièrement dans notre ville ».
Le 16 septembre 2017, marque le deuxième anniversaire de la résistance populaire héroïque contre le Coup d’Etat contre-révolutionnaire, de type fasciste du Général Gilbert DIENDERE et ses hommes de main de l’ex-Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP).
En rappel, le 16 septembre 2015, alors que se tenait un Conseil des ministres, les éléments de l’ex-RSP, garde prétorienne de Blaise Compaoré, ont procédé à une prise en otage du Président de la Transition, Michel KAFANDO, de son Premier ministre, Yacouba Isaac ZIDA, ainsi que deux autres ministres. Dès le lendemain 17 septembre, un communiqué officialisera le putsch, annonçant ainsi la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Démocratie (CND) du Général Gilbert DIENDERE. Ce coup de force visait à restaurer le pouvoir mafieux de Blaise Compaoré chassé par l’insurrection populaire d’octobre 2014 et, du même coup, étouffer l’aspiration de notre peuple à son émancipation sociale et nationale.
Face à cette agression, toutes les composantes du Peuple burkinabé y compris les forces de défense et de sécurité saines, dans un élan unitaire, entrent aussitôt en résistance active, pour faire barrage à ce nième coup de force dans notre pays. Au bout d’une dizaine de jours de luttes multiformes développées sous une pluie de balles de l’ex-RSP qui a fait 15 morts et 114 blessés, le Peuple parvient à faire échec au coup d’état réactionnaire du Général Gilbert DIENDERE et à arracher d’importants acquis : libération des otages, dissolution du RSP suivi de son démantèlement, mise aux arrêts des putschistes, etc.
Cette résistance héroïque, traduit si besoin en était encore, la profonde aspiration de notre Peuple pour une république démocratique et moderne ; sa ferme détermination à se battre non seulement pour préserver les acquis arrachés avec l’Insurrection Populaire (IP) d’octobre 2014, mais aussi, pour son émancipation et le progrès économique et social véritables.
Deux ans après cette héroïque et victorieuse résistance du Peuple, quel constat fait-on ?
Sur le plan judiciaire, jusque-là, justice n’est toujours pas rendue aux martyrs tombés sur le champ de la résistance. Pourtant, la commission d’enquête mise sur pied sous la Transition a rendu son rapport avec des éléments précis qui devraient faciliter le traitement judiciaire de ces dossiers. En lieu et place de la justice, on a plutôt assisté progressivement, et ce, avec amertume, à des libérations tous azimuts, à des blanchiments par ci, des allègements de charges par-là, le tout sur un fond de manipulations politiciennes de la justice ! Toute une scène procédurale judiciaire est mise en œuvre pour faire croire au peuple burkinabè que le Général Gilbert DIENDERE serait en définitive le seul à porter le chapeau de cette agression barbare contre notre Peuple.
Sur le plan socio-économique, la situation n’est guère reluisante. Les braves populations sont contraintes de vivre dans une misère indicible, malgré le PNDES qui a, pendant longtemps, été brandi tambour battant, comme la panacée à leurs souffrances. La corruption et le pillage des ressources publiques qui ont fait le lit de l’insurrection populaire (IP), sont plus que jamais pratiqués à longueur de journée. Face à la détérioration continue des conditions de vie et de travail, les populations développent des luttes multiformes pour garantir leurs droits à un logement décent et à une éducation de qualité pour les enfants du Peuple, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, etc.
Sur le plan sécuritaire, en dépit des déclarations hasardeuses du genre « on va terroriser les terroristes », notre peuple, particulièrement celui de Ouagadougou est en proie au grand banditisme et aux menaces et attaques terroristes qui ne cessent d’endeuiller de nombreuses familles et nos vaillantes FDS.
Face à cette situation, la Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou :
— - honore la mémoire des martyrs tombés, tout en soulignant que le meilleur hommage qui puisse leur être rendu, c’est de contribuer à la lutte avec abnégation pour que :
. leurs assassins soient traduits en justice, jugés et condamnés à la hauteur de leurs forfaits ;
. notre peuple arrache son émancipation économique et social véritables ;
— - réitère son appel au Peuple de Ouagadougou à s’organiser en Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires (CDAIP) ou à les renforcer dans les quartiers, yaars et arrondissements de la ville, pour engager des luttes autour de ses préoccupations, et pour faire barrage à la montée du grand banditisme et du terrorisme dans la Ville de Ouagadougou ;
— - appelle les CCVC des arrondissements à s’impliquer dans la réussite des activités menées par les CDAIP de la ville de Ouagadougou dans le cadre de la commémoration du 2ème anniversaire de la résistance au putsch du 16 septembre 2015
— - encourage les éléments des FDS qui, malgré le dénuement total dans lequel les plonge le pouvoir MPP, font face à la montée du terrorisme, au prix de leur vie.
Vive la résistance héroïque au putsch de septembre 2015 !
Non au putschisme !
En avant pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse de septembre 2015 !
Pain et liberté pour le Peuple !
CCVC/BASKUY
Harouna NIKIEMA
CCVC/BOGODOGO
Frédéric O. MANDI
CCVC/BOULMIOUGOU
Dominique YAMEOGO
CCVC/NONGREMASSOM
Gombila KABORE
CCVC/SIGNONGHIN
Alain O. KOALA
Ouagadougou le 12 septembre 2017