Burkina: voici la condition pour que Francois Compaoré revienne au Burkina

Dans un entretient accordé à nos confrères de Jeune Afrique , Francois Compaoré estime que lui et son frère Blaise Compaoré, «aurons toujours une place au Burkina Faso», afin de participer à sa construction.

«Mon cœur et une grande partie de ma famille sont au Burkina. Quand le temps sera venu et que les autorités trouveront nécessaire que nous soyons là, nous rentrerons», a affirmé François Compaoré, dans une interview publiée dans le Jeune Afrique du 24 au 30 septembre 2017.

«Il faut que nous puissions tous participer à la construction de notre pays. J’ai joué un rôle important. Mon frère (Blaise Compaoré) fait partie de la grande Histoire- L ’Histoire d’ailleurs lui rendra justice- et je pense que nous aurons toujours une place au Burkina Faso», a ajouté le frère cadet de Blaise Compaoré.

En rappel, M. Compaoré (alors au pouvoir depuis 27 ans) et plusieurs de ses proches collaborateurs dont François, ont été contraints à l’exil en octobre 2014 par la rue, opposée à la modification de la Constitution.

François Compaoré a confié à Jeune Afrique, vivre entre Abidjan et Paris.

Concernant l’affaire Norbert Zongo Francois Compaoré estime que «Le juge d’instruction a prononcé un non-lieu en 2006. S’il y a des éléments nouveaux et que j’obtiens la garantie d’un procès équitable, alors oui, je répondrais à la justice burkinabè», a déclaré François Compaoré à Jeune Afrique.

 

Lutte contre le terrorisme : Voici les recommandations du partit de Blaise Compaoré

Les 2e journées parlementaires de l’année 2017 du groupe CDP ont pris fin aujourd’hui 23 septembre 2017 à Ziniaré. À l’issue de leurs travaux, les députés CDP ont fait une dizaine de recommandations au gouvernement pour permettre de lutter contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme violent.

Il s’agit, entre autres, de :

- l’élaboration d’une stratégie nationale de communication contre la stigmatisation et les amalgames quelques fois constatés entre islam et terrorisme ;

- le renforcement du dialogue inter-religieux ;

- le renforcement des capacités de l’agence nationale de renseignements ;

- la nécessité de restructurer la police de proximité avec un traitement adéquat de la question des Koglweogo

- l’acceleration de la mise en œuvre du programme d’urgence du Sahel ;

- la relance de la communication de crise dans le contexte de notre pays ;

- la relance du processus de réconciliation nationale, condition sine qua non pour une lutte conséquente contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme dans notre pays ;

- l’option Vérité-Reconciliation doit être résolument choisie parce que la plus réaliste et possible pour une réconciliation nationale véritable

Justice: la coalition Bori Bana dénonce «une cabale judiciaire» contre Safiatou Lopez

Safiatou Lopez/Zongo, présidente d’honneur du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC), comparaitra ce jeudi 21 septembre devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Elle est accusée pour des faits d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur Idrissa Nogo dans le courant du mois de juillet 2017. Dans cette déclaration, la coordination Bori bana qualifie ce procès de «cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques».
«Le jeudi 21 septembre 2017, la militante et membre fondateur de la Coalition Bori Bana, Safiatou Lopez, qui a reçu une citation directe doit comparaitre par devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits supposés d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur NOGO dans le courant du mois de juillet 2017.
Ledit document sonore qui fonde l’accusation contre la personne de dame Lopez pose cependant d’énormes questions troublantes comme entre autres : qui a enregistré cette conversation et dans quel intérêt ? Et, qui est l’auteur de sa diffusion sur les réseaux sociaux ?
En tout état de cause, la justice aurait pu aider à rétablir la vérité des faits dans ce contexte national marqué par des affaires d’écoutes téléphoniques sauvages devant les juridictions.
Malheureusement, il convient d’affirmer que les poursuites engagées contre le membre de notre coalition cachent mal une cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques orchestrés pour abattre une personne dont le combat citoyen et le ton non conciliant dérangent les gouvernants actuels.
Le procès qui s’annonce est un procès politique, de haine et de désir de liquidation orchestré par des commanditaires dont certains sont connus en tant que des membres d’OSC rivales et d’autres tapis dans l’ombre font office de bras séculiers.
Des aveux de certaines parties prenantes dans l’affaire permettent de crier haut et fort qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un complot ourdi et instigué depuis des salons par une puissante dame politique alliée du pouvoir en complicité avec des proches parents au sommet de l’institution judiciaire. Des arrangements auraient donc été faits à dessein afin d’instrumentaliser la justice et les juges à charges de connaitre le dossier.
Bori Bana tient à rappeler que depuis sa création et sa sortie à la maison du peuple marquant son positionnement critique contre le pouvoir, ses membres ont été la cible de menaces, d’intimidations et de répressions diverses visant leur déstabilisation sociale et professionnelle.
C’est constatant l’échec de toutes les manœuvres d’acharnement contre Bori Bana et particulièrement Safiatou Lopez que l’on a choisi d’utiliser la justice burkinabè pour atteindre certaines fins machiavéliques.
Au regard de tout ce qui précède, Bori Bana :
– Apporte son soutien indéfectible à Safiatou Lopez contre l’arbitraire d’où qu’il vient,
– Prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves dérives en matière des droits de l’Homme ainsi que la répression des leaders d’opinion et de la société civile au Burkina ;
– Invite les acteurs de notre justice à faire leur travail de manière indépendante ;
– Appelle les autorités à faire cesser les atteintes à la liberté d’expression et les tentatives d’utilisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ;
– Tiendra les autorités et tous ceux qui ourdissent une telle cabale pour responsables des graves conséquences qu’une conspiration judiciaire contre notre militante Safiatou Lopez viendrait à engendrer.»
Fait à Ouagadougou, le 19 septembre 2017
La coordination nationale

Ouagadougou: Pascal Tiga Ouédraogo, ancien maire de l’arrondissement 3 est décédé

Pascal Tiiga Ouédraogo, l’ancien maire de l’arrondissement de Sig Nongin, l’arrondissement 3 de la ville de Ouagadougou, est décédé dans la matinée de ce mercredi alors qu’il était admis en soin dans une clinique de la place.

Il était impliqué dans la fameuse affaire de parcelles de l’arrondissement. Il avait été écroué sous la transition et bénéficiait depuis d’une liberté provisoire. L’ancien maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Signonghin, Pascal Tiga Ouédraogo, interpellé le 9 avril, a été transféré devant le Parquet dans l’après-midi du 15 avril 2015.

Accusé de malversations à la tête de la mairie, il avait été incarcéré à la MACO puis libéré provisoirement.

Le défunt laisse derrière lui quatre femmes, dix enfants.

En rappel, Pascal Tiga Ouédraogo a été maire de l’arrondissement de Sigh-Nonghin de 2006 à 2014. Accusé de malversations foncières, il a été interpellé par la Gendarmerie et incarcéré sous la transition puis remis en liberté provisoire.

Politique: Ablassé Ouedraogo présente ses excuses

Dr Ablassé Ouédraogo

Chers Concitoyens et Chers Amis, le 8 Juin 2015, en pleine préparation de la campagne pour l’élection du Président du Faso à laquelle j’étais candidat, j’accordais un entretien téléphonique au journal Jeune Afrique.

De la publication du journal qui s’en est suivi, il était dit que j’estimais que mes principaux atouts en tant que candidat étaient que « je suis moaga et de confession musulmane ». Malgré mon insistance à ce que le journal Jeune Afrique corrige ces propos qui, pris hors de leur contexte, me font passer de façon mensongère pour un sectaire, celui-ci a préféré maintenir cette forme indirecte d’accusation sans que je ne sache quelles étaient ses réelles intentions. Ma naïveté d’alors, traduite par la confiance aveugle que j’ai accordée à Jeune Afrique, fut de n’avoir pas réclamé, lu et approuvé l’article en question avant sa publication comme il est de coutume.

Comme le dit le viel adage, chaque expérience fut-elle bonne ou mauvaise est riche d’enseignements et de sagesse. Il faut savoir tirer les leçons. De cette mauvaise expérience avec Jeune Afrique, j’ai appris. Mes propos tels que présentés intentionnellement ont été maladroits, inopportuns et inappropriés. Je l’ai payé chèrement. Je comprends les frustrations et les souffrances énormes que cela a pu causer chez les uns et les autres, et ils sont nombreux. J’en ai également souffert personnellement dans mon fort intérieur car ces propos ne réflètent aucunement ni ma personnalité, ni mes valeurs, ni mes convictions.

Tous ceux et toutes celles qui me connaissent, que ce soit sur le plan social ou professionnel, trouvent toujours en face d’eux, un homme « sans frontières », avec un esprit ouvert, qui évolue et s’adapte à tous les milieux. J’ai contribué par ma modeste personne à l’essor professionnel et politique de nombre de mes concitoyens sans tenir compte de leur appartenance ethnique ou religieuse. Mon entourage et ma famille sont à l’image de cette ouverture d’esprit non sectaire et emprunt de tolérance.

Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, cette lettre ouverte se veut être une expression de regrets et une demande de pardon en toute sincérité et humilité à toutes celles et à tous ceux qui auraient souffert de ces propos tels que présentés par Jeune Afrique dans l‘interview du 08 juin 2015. Je crois fermement que des critères d’appartenance ethnique, religieuse ou toute autre, n’ont pas leur place dans le choix de celui ou celle qui doit diriger le Burkina Faso. D’ailleurs notre Constitution, garant de la paix et de l’unité de notre Pays, nous place tous sur le même pied d’égalité. Tous ceux qui me côtoient connaissent mon attachement à ce principe d’égalité de tous.

De mon service à notre cher Pays et Continent,

Né le 30 Juin 1953 à Dabaré d’un père cultivateur, l’opportunité m’a été offerte grâce à une bourse de l’Association des Universités Africaines et à une bourse nationale, de poursuivre mes études à Libreville au Gabon et à Nice, en France avant de revenir, une fois le doctorat de 3è cycle es- Sciences Economiques acquis, servir mon Pays en qualité d’enseignant à l’Université de Ouagadougou dès 1982.

Par la suite, j’ai entamé une carrière internationale qui m’a amené dans les arcanes de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et de l’Union Africaine (UA), de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), du Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano-Sahélienne (BNUS), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) où j’ai contribué à la mise en œuvre de plusieurs programmes de développement multisectoriels en Afrique.

Qu’il me soit aussi permis ici de relever avec fierté que j’ai porté haut le drapeau de mon Pays au plan international en ayant été le premier Africain à occuper la fonction de Directeur Général adjoint de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), période durant laquelle j’ai amené l’OMC en Afrique et l’Afrique à l’OMC et organisé pour la première fois, une conférence des ministres Africains chargés du commerce sous l’égide de l’OMC à Libreville au Gabon en 2001. Je me suis également impliqué dans des efforts de paix au Niger, au Mali, au Liberia, en Guinée Bissau, en Sierra Léone, au Burundi, en Ethiopie, en Erythrée, au Tchad, au Darfour /Soudan et à Madagascar.

Au plan National, j’ai servi mon Pays en qualité de Ministre des Affaires étrangères de 1994 à 1999, période durant laquelle nous avons œuvré à la réorientation stratégique et la mise en œuvre de la politique extérieure de notre Pays à travers l’élaboration du concept de la « diplomatie de développement ». Nous avons pu replacer le Burkina Faso sur la carte du monde. Suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014, je me suis impliqué dans la gestion de la crise politique et par la suite, participé en tant que co-rapporteur à la rédaction de la charte de la transition tout en menant les consultations et médiations nécessaires avec tous les acteurs clés. Lorsque l’ex-Régiment de la Sécurité Présidentielle a pris les armes en Septembre 2015, les acteurs impliqués de l’époque se souviendront que je me suis également impliqué en jouant le rôle de médiateur, œuvrant ainsi à l’apaisement et évitant l’affrontement entre frères d’armes et le chaos dans notre Pays.

De ma longue carrière professionnelle, aussi bien au plan national (lors de mon passage à l’Université et dans le gouvernement) qu’international (dans les différentes institutions), s’il est une chose dont je me réjouis avec fierté, c’est que partout où j’ai déposé mes valises, j’ai servi mon Pays et mon Continent avec intégrité et probité car jamais, le nom Dr Ablassé Ouédraogo n’a été cité ni de près ni de loin, dans une affaire de détournements de deniers publics, de corruption ou de mal gouvernance.

De mon engagement en politique

Pour moi, la politique est un moyen qui doit être mis à la disposition du peuple et pas le contraire. Comme le disait encore récemment un dirigeant occidental, la politique pour moi « n’est pas un métier », ni un moyen de subsistance mais plutôt un sacerdoce.

Au vu de mon parcours ci-dessus mentionné, certains se poseraient la question « que Diable est-il allé faire dans cette galère qu’est la politique ? ». Mon éducation et mon parcours m’ont enseigné que la vie ne se résume pas à travailler à amasser de la fortune pour profiter allègrement et narguer une population qui croupit dans la misère, qui manque du minimum pour se nourrir, se loger et se soigner décemment, dont la jeunesse manque du nécessaire pour une éducation de qualité. J’ai fait le serment que tant que je vivrai, je continuerai de concilier, rassembler, partager et dénoncer. Tel est le but de mon engagement en politique.

Que mon engagement en politique serve d’exemple pour mes concitoyens et surtout la jeunesse de mon Pays qui doit comprendre que refuser de s’occuper de politique, c’est refuser de vivre car la politique est ce qui décide de votre vie.

En ces temps difficiles que traverse notre cher pays, il est impératif que nous travaillions ensemble à renforcer notre cohésion sociale et notre vivre ensemble autour des valeurs tirées de nos traditions et de notre culture qui ont toujours constitué les fondements et le socle de notre unité nationale, socle de notre cher pays. 
Nul n’est parfait et l’erreur est humaine. Le plus important est de savoir apprendre de ses erreurs en toute humilité.

Que Dieu bénisse notre Pays que nous aimons tous !

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Président du Parti Le Faso Autrement, Candidat à l’élection Présidentielle du 29 novembre 2015

Burkina: «Le dossier judiciaire relatif au putsch manqué avance très bien» Réné Bagoro

Le dossier judiciaire concernant le coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015 au Burkina Faso, avance très bien et le procès pourrait débuter avant la fin de l’année en cours, a déclaré le ministre burkinabè en charge de la Justice, René Bagoro, à l’occasion de la commémoration du 2e anniversaire dudit putsch. Le ministre Bagoro qui … Lire la suite

An II du putsch : Le message des partis de la majorité

Ceci est un message des partis politiques de la majorité présidentielle sur l’AN II du putsch de septembre 2015.
Vaillant Peuple du Burkina Faso,
Camarades militantes et militants de l’APMP,
Patriotes et démocrates !
Il y a de cela deux (02) ans (16 septembre 2015-16 septembre 2017) que notre cher pays, le Burkina Faso a été secoué par une série d’actes barbares commanditée, coordonnée et exécutée par des individus en mal d’un passé révolu, afin de rétablir un système décrié et vomi par le peuple tout entier.
En effet, au mépris des aspirations de notre peuple à vivre dans la paix et à bâtir une société libre, démocratique et prospère suite à l’insurrection populaire salutaire qui venait de redonner aux Burkinabé leur dignité et leur intégrité, ces individus ont décidé de ramer à contrecourant en voulant caporaliser notre peuple.
Chers compatriotes,
Nous commémorons une fois de plus cet anniversaire avec l’ensemble du peuple burkinabé, des démocrates et patriotes sous le signe de vibrants hommages ; hommage à toutes les filles et à tous les fils qui ont été arrachés à notre affection au cours de ces tristes événements.
Qu’ils reposent tous en paix !
Cette solennelle occasion de la commémoration de cette date fatidique du 16 septembre nous donne l’opportunité de faire un rappel des multiples tentatives de déstabilisation de notre peuple dans sa marche radieuse vers des lendemains meilleurs
Les défis demeurent nombreux, et les ennemis du peuple continuent de perpétrer leur macabre besogne, ensanglantant notre vaillant peuple. En témoignent, les différentes attaques meurtrières que notre pays a subies ces derniers temps :
Les différentes agressions dans les localités du Nord ;
Les incendies des services de l’Etat, les intimidations et enlèvements des agents de l’Etat dans le même nord ;
L’attentat terroriste du 13 août 2017 au café-restau Aziz Istanbul ;
Notre peuple a toujours su faire face à son destin. Il sait trouver les ressources nécessaires pour sauvegarder sa liberté et sa dignité ainsi que sa soif de justice.
C’est pourquoi, nous partis membres de l’APMP,
réaffirmons notre soutien indéfectible à l’action du Président du Faso et du gouvernement dans leur quête permanente d’actions idoines en répondre aux aspirations de notre peuple ;
interpellons une fois de plus nos institutions judiciaires à plus de communication et à plus de transparence dans la gestion des différents dossiers, notamment ceux relatifs au putsch;
encourageons le gouvernement à continuer à tout mettre en œuvre pour une assistance adéquate des blessés et des familles des victimes conformément aux engagements pris à leur égard ;
demandons à l’ensemble du peuple burkinabé à rester vigilants et mobilisé, et à œuvrer inlassablement pour lutter efficacement contre ces vaines tentatives de destabilisation de notre chère patrie ;
rassurons nos forces de défense et de sécurité (FDS) de notre soutien et de nos encouragements, et les invitons à plus de cohésion, d’unité et de solidarité pour des actions véritablement salvatrices ;
réitérons nos remerciements à la communauté internationale pour ses multiples soutiens et lui lançons un appel à renforcer la concertation et l’intégration des actions pour voir définitivement triompher la démocratie dans tous les pays.
Gloire éternelle à la lutte des peuples pour la liberté et la démocratie.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Ouagadougou le 16 septembre 2017
Pour les partis de l’APMP,
Le coordonnateur

An II du putsch : Le message du président du Faso

Ceci est le message du Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré à l’occasion de l’An 2 du putsch de septembre 2015.

Chers compatriotes
Démocrates et patriotes du Burkina Faso
La journée du 16 septembre qui marque le deuxième anniversaire de l’héroïque résistance de notre peuple au putsch de 2015, m’offre l’occasion de saluer la mémoire de nos martyrs tombés sur le champ d’honneur pour préserver notre dignité et promouvoir les idéaux de notre patrie commune, le Burkina Faso.
La Nation reconnaissante les a logés au Panthéon de notre histoire commune et j’adresse à leurs parents et proches, ainsi qu’à tous les blessés, l’expression de notre solidarité et de notre proximité.
Grâce à leur audace et à leur engagement, notre pays a réaffirmé aux yeux du monde son attachement profond à la liberté, à la justice, à la démocratie et à l’Etat de droit.
Par la même occasion, notre Peuple a montré à souhait son aversion pour les coups d’Etat et les dictatures déguisées en régimes démocratiques.
La participation active de la jeunesse, des organisations politiques, de la société civile, des syndicats, des Forces de Défense et de Sécurité, et la contribution des autorités coutumières et religieuses à cette résistance populaire face à l’imposture nous imposent désormais un devoir, celui de la fidélité aux aspirations profondes de notre peuple.
Peuple du Burkina Faso
C’est un bel exemple d’unité, de solidarité et de courage face au danger qui mérite de faire école. Cette mobilisation exceptionnelle qui a permis de défendre les institutions de la République doit continuer à inspirer notre combat actuel contre le terrorisme, le grand banditisme et les trafics transfrontaliers de tous ordres qui sapent nos efforts de développement.
C’est la preuve aussi que nous sommes capables de compter d’abord sur nous-mêmes, sur les ressorts internes de notre peuple pour faire face aussi bien aux menaces internes qu’externes.
Car, seul un peuple mobilisé et conscient de son destin peut se montrer aussi intransigeant comme vous l’avez démontré tout au long de la résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015.
C’est pourquoi la réconciliation nationale, tout en restant une priorité doit être fondée sur la vérité et la justice pour qu’enfin, dans un même élan, tous les fils et filles du Burkina Faso tournent définitivement les pages sombres de notre histoire. J’en suis profondément attaché.
Nous avons un devoir de fidélité aux valeurs d’intégrité, de bravoure et de témérité qui forment le socle de notre Burkindlum. Burkinabè et fiers de l’être, nous nous devons donc de rester attachés à la source et au sens de ce qui nous lie à notre patrie. Servir la patrie, c’est prendre en main notre destin, renforcer l’Etat de droit et consolider le « vivre ensemble ».
La grandeur d’un peuple, c’est aussi d’avoir fait de grandes choses dans le passé. J’ai l’intime conviction que le Burkina Faso ne peut se construire qu’avec l’engagement patriotique de chacun et de tous, aujourd’hui et demain.
Je tiens à rappeler que le Burkina Faso de l’aspiration profonde de notre peuple ne saurait se construire dans l’incivisme, le désordre et le délitement des valeurs morales et sociales.
Au-delà de nos colères parfois sincères, de notre impatience compréhensible, voire de nos craintes, sommes toutes légitimes, nous ne devons pas perdre de vue l’essentiel qui est de préserver la foi en nous-même et à la capacité de notre peuple à unir ses forces pour accomplir notre destin commun.
Ensemble, nous devons retrouver la sérénité pour affronter les nombreux défis, notamment sécuritaires et de développement qui sont les nôtres.
C’est pourquoi, je veillerai avec toute la rigueur qui sied, au respect des valeurs républicaines qui fondent notre « communauté de destin ».
J’invite donc les populations des villes et des campagnes, les agents de l’Etat, les travailleurs du public et du privé à renouer avec les valeurs de probité, d’efficacité, de responsabilité et de dialogue.
Peuple du Burkina Faso
Les nombreuses épreuves que notre pays a vécues ces dernières années doivent contribuer à raffermir notre foi en l’unité nationale. C’est le lieu de saluer toutes les initiatives notamment les marches silencieuses, la chaîne de lumière, que des Burkinabè, sans calcul quelconque et guidés par le patriotisme ont régulièrement organisées pour montrer que nous restons debout et demeurons des résistants face à la volonté de déstabilisation de notre pays.
Ces épreuves doivent nous permettre de retrouver la maîtrise de notre destin, la fierté de notre attachement individuel et collectif aux valeurs qui font la grandeur de notre Nation.
Chers compatriotes
La commémoration du deuxième anniversaire de la résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015 nous rappelle que la liberté et le renouveau démocratique que nous vivons aujourd’hui ont été sauvegardés au prix du sang de nos martyrs. C’est la preuve qu’il n’y a pas d’avenir pour un peuple qui ne consent pas de sacrifices.
Pour ce qui me concerne, je continuerai à travailler pour garantir les libertés fondamentales à chacune et à chacun de nos compatriotes.
C’est le lieu pour moi de réitérer mes encouragements à notre Armée nationale et aux forces de sécurité pour leur loyalisme, leur abnégation et leur professionnalisme dans l’exécution de leurs missions.
Je les invite à continuer, dans le respect de la Constitution et des lois de la République, à défendre l’intégrité de notre territoire, à assurer la sécurité des personnes et des biens et celle des institutions de la République.
A vous tous, Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, nourris à la sève du devoir de mémoire qui nous incombe, j’en appelle à plus d’engagement et de veille citoyenne pour relever tous les défis qui se dressent et qui se dresseront sur notre marche déterminée pour la liberté, la démocratie, la justice, la réconciliation nationale et la prospérité partagée.
Peuple du Burkina Faso
Sans distinction d’opinions politiques, de religions, de croyances ou de conditions sociales, nous avons la responsabilité, individuellement et collectivement, de consolider la paix, de promouvoir par le travail le développement économique et social au profit de tous.
C’est à ce prix que nous serons à la hauteur des attentes de notre peuple dont nous ne devons jamais trahir la lutte et les aspirations.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Roch Marc Christian KABORE
Président du Faso

Élection à la présidence de l’Assemblée Nationale: Cette élection est entachée d’irrégularités très regrettables dans un Etat de droit

Ce vendredi 08 septembre 2017 le nouveau Président de l’Assemblée nationale a été élu avec un score de 81,88% des votants, soit plus de la majorité très confortable des (4/5) quatre cinquième des députés.

Cette élection est certes entachée d’irrégularités très regrettables dans un Etat de droit démocratique, mais je pense qu’elle nous indique au moins que c’est le temps maintenant de repenser profondément notre vivre-ensemble en vue de la consolidation de l’unité nationale.

Pour cela je souhaite que le ton soit donné par Son Excellence Monsieur le Président du Faso par le rétablissement de la légalité constitutionnelle, en nommant un nouveau Premier Ministre au sein de la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale conformément à l’article 46 de la Constitution.

Ne m’en voulez pas « raa ning’m talé yé »

Ouagadougou, le 10 septembre 2017

Harouna DICKO

Succession de Salif Diallo: Voici le discours du nouveau Président de l’Assemblée Nationale

Le nouveau Président de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso est désormais connu: il s’agit de Dr Alassane SAKANDE. Il a été élu avec 104 voix Pour, 02 contre, 2 Nuls et 19 abstentions. Son mandat prend immédiatement effet et court jusqu’à la fin de la 7e législative, en 2020. En intégralité, voici le discours qu’il a tenu devant les parlementaires.
« Il est des successions dont on aurait voulu se passer. Et la nouvelle responsabilité qui m’échoit en ce jour de vendredi 8 septembre 2017 en est l’éloquente illustration. Il est des hommes politiques dont on admire l’action mais dont on redoute de porter le legs. Est de ceux-là, celui dont nous continuons de pleurer la brutale disparition, Son Excellence Monsieur Salifou DIALLO.
Ensemble, observons une minute de silence en la mémoire de l’illustre disparu.
Honorables députés
Mesdames et Messieurs ;
Nous voilà au terme d’une session extraordinaire qui s’achève consécutivement au deuil qui nous afflige depuis la douloureuse date du 19 août 2017, jour du décès du Président de l’Assemblée nationale, son Excellence Monsieur Salifou DIALLO.
L’homme politique que la nation entière continue de pleurer, la figure tutélaire de la Représentation nationale qui s’en est allée, homologue qui nous a quitté, fut par dessus tout, une volonté.
Une volonté de servir l’Etat, toujours avec l’ardeur qu’on lui connaissait, parfois au péril de sa santé et finalement au péril de sa vie.
Je voudrais alors saluer la mémoire de l’homme d’Etat mais aussi rendre hommage à celui qui a passé près de deux années au parlement mais dont l’action à la tête de notre institution aura inexorablement valeur de référence dans l’histoire parlementaire de notre pays.
Cette institution qu’il a tant aimée, il l’a voulue grande, noble et ouverte. Il l’a voulue consensuelle et au-dessus des partis, des forces politiques, des clans et des intérêts partisans. Enfin il a voulue comme un instrument de justice sociale et de protection des plus faibles.
Le Président Salifou DIALLO a donné un cap, dessiné un horizon, préfacé une vision, impulsé une dynamique. De lui, il restera le souvenir d’un modèle d’engagement qui doit continuer à guider notre mission commune.
Qui pourrait bien remplacer une telle personnalité ? Maintenant que Salifou DIALLo est entré dans le cénacle des héros nationaux, la meilleure façon de déclamer son geste, de lui rendre hommage, de perpétuer sa mémoire, c’est de méditer le message qu’il nous a laissé.
Honorables députés
Pour ma part, je fais le serment devant vous, mes collègues, de marcher avec vous dans les sillons tracés par notre illustre Président Salifou DIALLO.
Oui, je prends engagement, devant vous, chers collègues de rattacher mon action à la vision politique de mon devancier.
La charge qui est désormais la mienne est certes noble mais ô combien périlleuse. Comme un enfant qui apprend à marcher, je trébucherai, je tituberai, je tomberai même peut-être, mais jamais, oui jamais, je ne m’écarterai de la voie ouverte par celui dont le souvenir fondera mon action. Je mesure l’énormité de ce pari. Mais je le prends en toute confiance, sachant qu’il est aussi le vôtre.
Alors, je tends la main à l’ensemble des députés, sans distinction d’appartenance politique ou idéologique afin de relever le pari d’une législature qui saura apporter des réponses aux attentes des populations.
Cet impératif passe par l’esprit d’inclusion et de cohésion, la culture du résultat, et la quête permanente de l’intérêt général. Salifou DIALLO en avait faits les principes cardinaux de sa gestion.Je me les approprie.
Je ne terminerai pas mon propos sans remercier les membres du bureau de l’Assemblée nationale avec à sa tête le Premier vice-président Bénéwendé Stanislas SANKARA pour tous les efforts consentis tout au long de cette période difficile.C’est sur cette note d’appel au rassemblement que je déclare close la présente session extraordinaire Je vous remercie.
Député Bala Alassane SAKANDE »