Politique: Allassane Sakandé nouveau président de l’assemblée Nationale

Le député Bala Alassane Sakandé a été élu vendredi, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, en remplacement du Dr Salifou Diallo, décédé le 19 août 2017 en plein mandat.

Bala Alassane Sakandé (48ans) était l’unique candidat à la présidence de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

104 députés ont voté pour, 19 se sont abstenus et deux ont voté contre. Deux bulletins nuls ont été enregistrés.

Le député Sakandé occupait depuis le début de la législature en décembre 2015, le poste de président du groupe parlementaire MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir, 55 députés).

M. Sakandé est considéré comme un fidèle lieutenant du président Roch Kaboré depuis l’époque (dans les années 1995) où ils travaillaient à l’ex Banque internationale du Burkina (BIB).

Bala Alassane Sakandé remplace Dr Salifou Diallo, décédé le 19 août 2017 à Paris en France.

Politique: des taupes de Salif au sein de l’UPC démasqués

Nos confrères du Soir dévoile sur sa page Facebook une note secrète de l’UPC qui révèle des députés taupes au sein du partit. Ces taupes étaient acquises à la Cause de l’ex président de l’assemblée nationale Salifou Diallo. Cette lettre que nous vous proposons in ex tenso dévoile également la réaction du député Jacques Palenfo lors du vote de la loi PPP.
 » La disparition de salif Diallo a des conséquences au-delà du MPP et du parlement. Un des partis où cet événement aura un impact certain, c’est l’UPC
Ce n’est un secret pour personne que Salif avait déclaré la guerre à Zeph et montait un plan machiavélique pour détruire l’UPC ( cf Courrier confidentiel) avant la présidentielle de 2020/Salif avait commencé à organiser un réseau de taupes au sein du parti ; notamment au sein du groupe parlementaire. L’épisode du vote de la loi sur les PPP avait permis de voir l’action de ce réseau à travers le comportement des députés Elysée Kiemdé et Jacques Palenfo.
Le premier, bien que exclu du parti, a continué d’agir pour le compte de Salif en contactant des députés pour leur demander de se joindre à lui et lancer une opération contre le parti au moment de la rentrée parlementaire de Septembre.
Les députés « salifistes » devaient rester au sein du parti sans démissionner pour ne pas perdre leur smandats. Pendant ce temps, Salif travaillerait sur son fameux parti de gauche qui devait réunir une partie des Sankaristes, des CDPistes, des exclus de l’UPC comme Armand Ouali, des anciens PCRVistes qui ne croient plus en leur parti, et des gens cooptés individuellement. Les députés UPC et CDP qui ont signé lé pacte devaient démissionner 6 mois avant la fin du mandat pour rejoindre le nouveau parti et se présenter aux législatives de 2020 sous la nouvelle bannière. Même la question de la présidentielle de 200 était en débat car il n’est pas sur que le nouveau parti allait soutenir le candidat officiel du MPP.
Depuis le début de l’opération, des taupes de l’aile Roch, infiltrées dans le camp Salif, informaient régulièrement Zeph des agissements de ces députés dans les moindres détails. Certains députés ont immédiatement rendu compte à la direction du parti dés qu’ils ont été contactés.. D’autres ont gardé le secret. Et un petit nombre avait donné son accord formel. Avec la mort de Salif Diallo, l’opération tombe à l’eau et certains députés qui étaient prêts à s’embarquer dans l’aventure sont aujourd’hui déboussolés.
Depuis la mort de Salif, les langues commencent à se délier et on en sait un peu plus sur la personnalité de ceux qui étaient prêts à trahir leur parti. Outre le député Jacques Palenfo qui travaillait en étroite liaison avec Elysé Kiemdé, d’autres députés sont mis en cause :
– (………..)
La perspective s’éloigne définitivement car il est à parier que le nouveau PAN quel qu’il soit, ne prendra pas le risque de se lancer dans les opérations de déstabilisation des partis d’opposition . Il n’en aura même pas les moyens. Et le MPP est dans un tel désarroi que pour l’instant, la priorité pour le PF et le Président intérimaire du parti sera d’abord de reprendre les choses en main au niveau parti.
Que va faire l’UPC des « taupes » de Salif ? Une enquête serait en cours afin de dresser la liste complète des « traitres ». Une source interne estime que certains de ces « taupes » étaient tellement discréditées au niveau de leurs provinces qu’il n’est même pas sur que le parti aurait gagné à les positionner comme tête de liste. La direction n’entend pas laisser passer les choses, d’autant plus qu’elle sait que ces taupes n’ont plus aucune alternative. »

Source lesoir

Odinga menace de boycotter le nouveau scrutin

Le leader de l’opposition kenyane a menacé de boycotter la présidentielle prévue le 17 octobre après l’annulation par la Cour Suprême de celle du 8 août. Raila Odinga exige des « garanties légales et constitutionnelles » pour prendre part au scrutin. Il n’a pas détaillé ses exigences. La semaine dernière, la Cour suprême a annulé les résultats du … Lire la suite

Élection du président de l’AN :  » Est-ce un mépris ou une violation délibérée de la Constitution  » ? Harouna Dicko

 » Monsieur le Premier Vice-président,
Le mercredi 30 août 2017, vous avez présidé la clôture d’une prétendue « session spéciale » ouverte semble-il le dimanche 20 août 2017, pourtant ce jour vous aviez convoqué les députés à une « rencontre extraordinaire ». Aussitôt le lendemain 31 août 2017, vous avez présidé l’ouverture d’une session extraordinaire faisant référence à l’article 88 de la Constitution en vue de l’élection du nouveau Président de l’Assemblée nationale le vendredi 08 septembre 2017.
Est-ce un mépris ou une violation délibérée de la Constitution qui dispose à son article 92 « qu’en cas de vacance de la Présidence de l’Assemblée nationale par décès, démission ou pour toute autre cause, l’Assemblée nationale élit dans les conditions fixées à l’article 91, un nouveau Président dans les quinze jours qui suivent la vacance si elle est en session. Dans le cas contraire, elle se réunit en session extraordinaire dans les conditions fixées par le Règlement » ?
N’est-il pas évident:
1- que pour l’élection du nouveau Président de l’Assemblée en cas de vacance par décès, on doit plutôt se référer à cet article 92 de la Constitution qui :
 fixe le délai immuable des quinze jours qui suivent la vacance pour la tenue effective du scrutin ?
 indique l’article 91 pour les majorités requises selon le 1er ou le 2e tour du scrutin ?
 ordonne la tenue d’une session extraordinaire si l’Assemblée n’est pas en session en laissant le soin au Règlement de fixer les conditions pour la convocation de cette session extraordinaire ?
2- que pour la convocation de cette session extraordinaire, le Règlement fixe une seule condition en disposant à l’alinéa 3 de son article 17, qu’elle (l’Assemblée nationale) se réunit de plein droit c’est-à-dire sans que cela ne soit règlementairement demandé par le Premier Ministre ou par la majorité absolue des députés ?
Cette session extraordinaire pour élire le nouveau Président à l’article 92 de la Constitution, qui est convoquée de plein droit en vertu de l’article 17 du Règlement, n’est-elle pas différente :
1- de la session extraordinaire courante à l’article 88 de la Constitution qui elle, est convoquée non pas de plein droit mais par le Président de l’Assemblée à la demande du Premier Ministre ou à celle de la majorité absolue des députés sur un ordre du jour classique tel déterminé à l’article 84 de la Constitution ( voter la loi, consentir l’impôt ou contrôler l’action du Gouvernement) ?
2- de la session spéciale à l’article 51 de la Constitution qui est convoquée uniquement pour que le Président du Faso communique avec l’Assemblée nationale hors session ?
Monsieur le Premier Vice-président,
La vacance de la Présidence de l’Assemblée nationale n’a-t-elle pas été ouverte le 19 août 2017 avec les deux communiqués officiels de la Présidence du Faso et du Bureau de l’Assemblée qui ont annoncé le décès de Monsieur Salifou DIALLO Président de l’Assemblée nationale ?
L’Assemblée nationale ne devrait-elle pas se réunir en session extraordinaire de plein droit pour organiser les obsèques du défunt Président et procéder au plus tard le 31 août 2017 à l’élection du nouveau Président au scrutin uninominal, secret, à la tribune, et à la majorité absolue des membres au 1er tour ou à la majorité simple au 2e tour conformément aux dispositions la Constitution et au Règlement ?
Avez-vous été influencé par la voix moins autorisée au niveau universitaire que celles des Professeurs Yarga Larba et Aboubacar Sango pour parler des articles 92 de la Constitution et 17 du Règlement de l’Assemblée sur lesquels moi j’avais déjà opiné ?
Juste pour ma compréhension « sokré la bangré » « 
Ouagadougou, le 03 septembre 2017
Harouna DICKO

Décès de Salifou Diallo : Le message de condoléances de la CODER

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris ce samedi 19 aout 2017 à l’aube, le décès survenu quelques heures plus tôt à Paris (France) de son Excellence Dr Salifou DIALLO, Président de l’Assemblée Nationale et Président du Mouvement du Peuple pour le Progrès.
De façon unanime, SE Dr Salifou DIALLO est reconnu comme étant un homme politique de grande conviction et un véritable battant. Ce sont d’ailleurs ces qualités qui lui ont valu d’occuper de très hautes et prestigieuses fonctions au sommet de notre État. Homme politique averti et visionnaire, il a toujours nourri des ambitions de paix et de développement pour son pays, le Burkina Faso et a toujours été de toutes les batailles pour l’enracinement de la démocratie au Burkina.
Les membres de la CODER ont encore en mémoire, l’audience chaleureuse et fructueuse qu’il nous a accordée, le mercredi 29 mars 2017. Ce fut pour notre délégation une formidable séance de travail au cours de laquelle, SE Dr Salifou DIALLO nous a réaffirmé son intérêt et son engagement à œuvrer pour une réconciliation franche et sincère des filles et fils du Burkina Faso. Il nous avait assuré de sa disponibilité à accompagner l’œuvre de la CODER et avait promis de jouer pleinement le rôle qui est le sien pour cette noble cause. Son décès est donc, pour nous comme pour tout le peuple burkinabè, une immense perte.
La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) présente ses sincères condoléances à la famille DIALLO, au Mouvement du Peuple pour le Progrès, à l’Assemblée Nationale et à tout le peuple burkinabè.
Puisse le tout puissant l’accueillir et que son âme repose en paix.
Justice-Réconciliation-Paix
Le Président
Achille M. TAPSOBA

Élection du Nouveau président de l’assemblée Nationale: Qui peut prétendre?

Dans cette analyse, le juriste Amadou Traoré explique comment va se faire l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale et aussi pourquoi il est difficile, voire impossible pour un élu actuellement en dehors du parlement de pouvoir postuler au poste.
« Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre ; il suffit juste de dire ce que l’on pense ». Citation de Martin Luther King.
Le décès du Président de l’Assemblée nationale le 19 août 2017 ouvre la vacance du poste auquel il doit être pourvu par vote. Les questions récurrentes qui se posent sont celles de savoir qui peut être candidat et dans quel délai l’élection du nouveau président doit être organisée.
Deux textes essentiels régissent le processus d’élection du Bureau de l’Assemblée nationale et partant, de son Président. Il s’agit de la Constitution qui pose les principes généraux de l’exercice de la fonction, et du Règlement de l’Assemblée nationale qui, non seulement fixe les modalités et la procédure de l’élection, mais aussi encadre et guide toute l’action parlementaire.
Il ressort de ces dispositions cadres que le Président de l’Assemblée nationale est élu pour toute la législature tandis que les vices Présidents et les autres membres du Bureau sont élus pour un an renouvelable éventuellement. Le nouveau Président dont l’élection est attendue siégera tout naturellement pour le reste de la législature. 
Les lignes ci-dessous donneront des éléments d’appréciation sur les modalités et la procédure de son élection.

I. Cadre légal de l’élection du Président de l’Assemblée nationale.
En début de chaque législature et immédiatement après l’adoption du Règlement de l’Assemblée nationale, il est procédé en séance publique à l’élection du Bureau de l’Assemblée nationale dont le Président lui-même. Cette élection qui se déroule en application du Règlement n’a lieu qu’après la validation des pouvoirs de la majorité absolue des députés.
Le Bureau de l’Assemblée nationale comprend, outre le Président, cinq Vice-présidents, huit Secrétaires parlementaires, un premier Questeur et un deuxième Questeur.
Suivant Résolution n°001-2016/AN du 11 janvier 2016, les députés de la législature en cours ont adopté leur Règlement. 
En cas de vacance dans le Bureau de l’Assemblée nationale par suite de décès, de démission ou pour toute autre cause prévue aux articles 91, 92, 93 ou 94 de la Constitution, il est pourvu au remplacement du membre indisponible au regard des articles de base 13, 14, 15, 16 et 17 dudit Règlement.

II. Délai légaux de l’élection d’un nouveau Président de l’Assemblée nationale
Les périodes de tenue des sessions ordinaires de l’Assemblée nationale sont prévues à l’article 87 de la Constitution. Avec le décès de son Président, l’on aurait pu penser que l’Assemblée attendrait l’ouverture de la session ordinaire du mois de septembre 2017 afin de pourvoir à son remplacement. 
Cependant, les articles 17 du Règlement et 92 de la Constitution règlent la question. L’article 17 du Règlement dispose en son point 3 que « 3- En cas de vacance de la Présidence de l’Assemblée nationale par application des articles 91, 92 ou 93 de la Constitution, l’Assemblée nationale élit un nouveau président dans les quinze jours qui suivent la vacance si elle est en session. Dans le cas contraire, elle se réunit de plein droit. »
L’article 92 de la Constitution va plus loin en précisant qu’il peut être procédé à l’élection du Président de l’Assemblée en session extraordinaire comme suit : « En cas de vacance de la présidence de l’Assemblée nationale par décès, démission ou pour toute autre cause, l’Assemblée nationale élit, dans les conditions fixées à l’article 91 ci-dessus, un nouveau Président dans les quinze jours qui suivent la vacance si elle est en session. Dans le cas contraire, elle se réunit en session extraordinaire dans les conditions fixées par le Règlement. »
Pour la situation en cours, l’Assemblée nationale n’étant pas en session, elle ne pourra que se réunir en session extraordinaire pour élire son Président. Au regard des dispositions constitutionnelles et règlementaires, elle ne parait plus enfermée dans un délai de quinzaine comme en période de session, même si elle doit faire diligence pour y pourvoir rapidement. Cette absence de délai s’explique par le fait que les députés peuvent être éloignés durant l’intersession alors que les textes exigent le vote d’une majorité qualifiée pour que l’élection soit validée.
En effet, l’article 91 de la Constitution auquel l’article 92 renvoie dispose en son paragraphe 2 que « Le Président de l’Assemblée nationale est élu, à la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale au premier tour ou à la majorité simple au second tour, pour la durée de la législature. Il est rééligible une seule fois. ». La présence de la majorité absolue de l’ensemble des députés est donc nécessaire pour l’élection.

III. Candidature à la Présidence de l’Assemblée nationale
Depuis le décès du Président en exercice de l’Assemblée nationale, il est de plus en plus question du retour au parlement de certains députés titulaires non siégeant qui, exerçant de hautes fonctions en dehors de l’Assemblé nationale, avaient laissé le siège à leurs suppléants. Ils demeurent toujours des députés et l’article 94 de la Constitution dispose à leur propos que « Tout député appelé à de hautes fonctions est remplacé par un suppléant. La liste des hautes fonctions est déterminée par la loi.
S’il cesse d’exercer ses fonctions au plus tard à la fin de la moitié de la législature, il peut reprendre son siège ; au-delà de cette date, il ne peut le reprendre qu’en cas de vacance de siège par décès ou démission du suppléant. »
La législature actuelle n’ayant pas encore atteint la moitié, un député titulaire non siégeant pourrait effectivement être tenté de briguer la Présidence de l’Assemblée nationale. Il lui faut pour cela obtenir la démission de son suppléant siégeant pour valider son mandat avant de postuler à la présidence.
Une session ordinaire n’est pas nécessaire pour valider le mandat d’un député. En effet, l’article 12 du Règlement dispose en ses points 1 et 2 que : « 1. Le Président informe l’Assemblée nationale dès qu’il a connaissance de cas de vacances de sièges pour l’une des raisons suivantes : décès, démission ou toute autre raison qu’une invalidation. Il proclame validé le mandat des suppléants des députés dont les sièges sont devenus vacants ; il en fait notification au Gouvernement. 
2- Les noms des nouveaux députés sont annoncés à l’Assemblée nationale à l’ouverture de la séance suivante… »
Au regard de cette disposition, le mandat d’un député non siégeant peut donc être validé au cours de toute session régulièrement convoquée, en temps normal.
Cependant, une lecture croisée du Règlement de l’Assemblée nationale et de la Constitution induit que pour être candidat à la présidence au stade actuel, il faut être député siégeant, ce qui exclut les élus exerçant des fonctions en dehors du Parlement. 
En effet, l’article 11 du règlement de l’Assemblée nationale dispose en son point 1 que : « 1- Tout député dont les pouvoirs ont été vérifiés, peut se démettre de ses fonctions. Le Président de l’Assemblée nationale a seul qualité pour recevoir la démission d’un député. Il en fait part à l’Assemblée… ». Le terme « a seul qualité pour recevoir » fait du Président de l’Assemblée en exercice le destinataire exclusif de toute démission d’un député, exclusivité liée à son statut d’unique membre du Bureau élu pour toute la législature. 
L’on en déduit à contrario que dans la situation actuelle, aucune démission n’est possible avant la désignation d’un nouveau Président en bonne et due forme parce que les pouvoir du Vice-Président, Président par intérim ne lui permettent pas de la recevoir valablement. Il se trouve quelque peu dans la situation du Président d’une Assemblée nationale sortante qui a qualité pour convoquer les députés nouvellement élus en application de l’article 5 du Règlement sans toutefois disposer de pouvoir pour se prononcer sur les questions de fond.
Les députés titulaires non siégeant ne pourront donc pas revenir au parlement en cette période intérimaire pour participer à la course au perchoir.
L’article 171 du Règlement de l’Assemblée nationale dispose en son point 1 que « 1- Le présent Règlement ne peut être modifié que si la proposition écrite en est faite par au moins dix députés. ». Une modification du Règlement demeure donc possible formellement, brèche par laquelle un tiers intéressé peut tenter de mettre en pole position des candidats non siégeant. Cependant, l’absence d’un Président de l’institution parlementaire constituera un frein à l’aboutissement d’une telle modification majeure. 
Enfin, d’un point de vue pratique, il est malaisé d’admettre qu’un député puisse faire valider son mandat et postuler à la Présidence de l’Assemblée au cours d’une même session.

IV. Portée des dispositions électives
L’article 155 de la Constitution dispose en son paragraphe 1 que : « Les lois organiques et le règlement de l’Assemblée nationale, avant leur promulgation ou leur mise en application, doivent être soumis au Conseil constitutionnel. »
Cet article induit deux observations. La première est que les dispositions électives du Bureau de l’Assemblée nationale contenues dans le Règlement de l’Assemblée nationale ont valeur égale aux dispositions d’une loi organique. La deuxième est que lesdites dispositions électives sont d’interprétation stricte sous le contrôle du Conseil constitutionnel. Leur application à la lettre est la seule condition d’une élection régulière, transparence et sans accrocs du nouveau Président de l’Assemblée nationale.
Conclusion
Au regard des dispositions ci-dessus citées, une candidature inconvenante pourra difficilement passer entre les mailles du formalisme et de la procédure d’élection prescrite pour accéder à la Présidence de l’Assemblée nationale, si toutefois les acteurs politiques sont attachés au respect de la légalité. 
Autrement, un forcing visant à assurer la promotion de candidatures externes ne manquera pas d’entamer la cohésion des groupes politiques de l’Assemblée et de permettre à un troisième larron rassembleur de tirer son épingle du jeu. 
Les jours prochains nous édifieront sur la désignation du Président de l’Assemblée nationale dont on n’a peut-être pas fini de parler.
Amadou TRAORE
Juriste

Salifou DIALLO repose à Ouahigouya, la terre qui l’a vu naître

Le corps du Docteur Salifou DIALLO a été porté en terre à Ouahigouya, sa ville natale, ce vendredi 25 août 2017. Il a eu droit à un ultime hommage sur la place de la Nation en présence du Président du Faso, accompagné de son homologue nigérien, de leurs épouses et de nombreuses personnalités de marque du Burkina et venues de pays amis.

La place de la Nation de Ouahigouya a rarement accueilli autant de monde que la foule de ce vendredi 25 août 2017. La population de la région est sortie pour saluer la mémoire du Docteur Salifou DIALLO. C’était l’occasion pour les intervenants à la tribune de dépeindre les différentes facettes de l’homme.

Les autorités coutumières et religieuses ont salué les efforts du regretté Salifou DIALLO pour la préservation de la cohésion sociale entre les fils et filles de la région. Le représentant des opérateurs économiques a magnifié ses actes en faveur du développement du secteur des affaires.

Dans le témoignage des collègues de travail et des amis, l’on a pu noter l’engagement du défunt pour la préservation de l’environnement, la promotion du sport, et l’autonomisation de la femme et surtout le développement du monde rural. 


Le Premier ministre, Monsieur Paul Kaba THIEBA a, au nom du gouvernement burkinabè, salué celui dont « la vie entière a été un combat constant pour la justice sociale, pour la liberté, pour la démocratie et pour le développement de notre pays ». Pour le chef du gouvernement, avec la disparition de Salifou DIALLO, notre pays a perdu « l’un de ses meilleurs fils, l’un des meilleurs serviteurs de l’Etat ». 


Au cours de la cérémonie d’hommage, la dépouille mortelle du Docteur Salifou DIALLO, a eu droit à un défilé militaire exécuté par différentes sections des Forces de Défense et de Sécurité. Après un détour à la grande mosquée de la cité de Naaba Kango pour la prière du vendredi, la dépouille est arrivée à son domicile au secteur 10.

Avant l’inhumation, les camarades politiques par la voix de Monsieur Simon COMPAORE, le premier vice-président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ont réaffirmé « leur engagement à rester unis et soudés autour du Président du Faso » et à poursuivre les chantiers qu’il avait déjà engagés. Avec du trémolo dans la voix, signe d’une émotion à peine contenue, Me Bénéwendé SANKARA a souligné parmi les qualités de l’homme, « l’éloquence du cœur et le courage de la vérité », avant de fondre en larmes. 


L’assemblée fut submergée d’émotion et les piques des parents à plaisanterie n’ont pas réussi à dérider les mines. C’est dans cette ambiance d’adieux que le Docteur Salifou DIALLO, Président de l’Assemblée nationale a été porté en terre à 14 heures 35 minutes.


Le Président du Faso et son homologue du Niger ont présenté leurs condoléances à la famille du défunt avant de quitter la ville de Ouahigouya.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso