La Direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers (DGCMEF), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a procédé au lancement de la première phase pilote du projet de dématérialisation des marchés publics, ce jeudi 21 décembre 2017, à Ouagadougou.
La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, en présence de la représentante résidente du PNUD, Metsi MAKHETHA.
Le lancement du projet a été également marqué par la remise officielle des certificats aux acteurs des marchés publics formés en 2016 et la remise symbolique des équipements acquis au profit des acteurs des marchés publiques.
Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement plusieurs raisons ont conduit au choix du projet de dématérialisation de la procédure de passation des marchés publics, notamment le retard dans l’exécution des programmes, le faible taux d’exécution des marchés et l’impossibilité de répondre dans les délais aux besoins des populations.
Pour elle, ce projet apparaît comme un moyen pour plus de transparence, de traçabilité pour éviter la corruption à tous les niveaux. «Nous voulons profiter de ce que nous offre les technologies de l’information et de la communication pour non seulement rattraper le retard de notre pays, mais aussi le positionner parmi les pays réformateurs dans ce domaine», a indiqué le ministre.
A entendre le Directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, Abraham KY, le projet de dématérialisation du processus de passation des marchés publics vise à adopter une solution web qui va permettre de réduire l’utilisation du papier et, à terme, ne plus l’utiliser dans le processus de gestion de la commande publique. Les objectifs poursuivis sont : l’accélération des procédures, la réduction des coûts aussi bien pour l’administration que pour les soumissionnaires.
Le processus permettra également de réduire le nombre de litiges.
Pour la représentante résidente du PNUD, Metsi MAKHETHA, au-delà du fait que c’est une plateforme électronique qui va accroître la transparence, l’équité, la redévabilité, la performance et la transparence dans les procédures de la commande publique permettront d’offrir des services de qualité aux populations. «Elle va pouvoir générer une nouvelle dynamique pour se focaliser sur la célérité de la mise en œuvre des programmes et projets…
Une fois qu’il y aura une accélération de la mise en œuvre, cela va redynamiser l’économie, parce que le pays s’est donné l’ambition d’aller vers un taux de croissance de 7%», a-t-elle confié. Pour la représentante résidente du PNUD, le succès de la plateforme dépend en grande partie de son appropriation par les utilisateurs et l’environnement institutionnel et réglementaire qui entoure son déploiement. A cet effet, elle a réaffirmé la disponibilité du PNUD à accompagner le gouvernement burkinabè dans la mise en place d’une équipe technique, l’élaboration d’un plan de mise en œuvre de la plateforme et la conception d’un plan de formation des utilisateurs.
L’étude du projet de dématérialisation a été réalisée par le consultant international du PNUD, Volker WALTER, et le cahier des charges par le consultant national, Drissa ZONGO. Quant à la conception de la solution web, elle a été confiée au cabinet international 2SI du Sénégalais, Mamadou FAYE. La deuxième phase pilote est attendue pour 2018.