Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 02 mai 2018, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 15 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.
DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE NEUF (09) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte du premier Ministère :
- un rapport relatif à la tenue de séances du Conseil des ministres dans les régions.
La tenue des Conseils des ministres délocalisés permettra au gouvernement, en marge des travaux, d’échanger avec les populations sur leurs préoccupations et de constater de visu les différentes réalisations entrant dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
I.1.2. Pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :
- un rapport portant autorisation de ratification de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement du Burkina Faso et le Gouvernement de la République française, signée à Ouagadougou le 24 avril 2018 et de la convention d’extradition entre le Gouvernement du Burkina Faso et le Gouvernement de la République française, signée à Ouagadougou le 24 avril 2018.
Ces conventions visent d’une part à renforcer et à moderniser la coopération judiciaire entre le Burkina Faso et la République française et d’autre part, à alléger et à faciliter les procédures en matière d’extradition entre les deux pays.
I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
- deux décrets portant respectivement dissolution de l’Agence de promotion des investissements du Burkina Faso (API-BF) et création de l’Agence burkinabè des investissements (ABI).
La création de l’Agence burkinabè des investissements vise à instituer un cadre organisationnel adapté, à même d’attirer le maximum d’investissements directs nationaux et étrangers au Burkina Faso.
- un décret portant allègement des conditions de recours à la procédure d’entente directe pour la passation des marchés publics et délégations de service public dans le cadre de la mise en œuvre de la tranche 2018 du Programme d’urgence pour le sahel (PUS-BF).
L’adoption de ce décret vise à accroître le volume des investissements par le recours à la procédure d’entente directe pour la passation des marchés en vue de la réalisation des investissements de la tranche 2018 du PUS-BF.
- un rapport relatif au Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2019-2021.
Ce document, élaboré dans la perspective de la loi de finance exercice 2019, vise une meilleure prévision des ressources mobilisables sur cette période et leur allocation en cohérence avec les orientations stratégiques du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Il ressort de ce document de programmation budgétaire que pour l’année 2019, les recettes totales s’établiraient à 2 237,4 milliards de FCFA, dont 1 984,8 milliards de FCFA de recettes propres et à 2 503,6 milliards de FCFA de dépenses budgétaires.
En 2020, les recettes budgétaires seraient de 2 390 milliards de FCFA dont 2 146,2 milliards de FCFA de recettes propres et 2 650,4 milliards de FCFA de dépenses budgétaires totales.
Pour l’année 2021, les recettes budgétaires ressortiraient à 2 619,3 milliards de FCFA dont 2 369,6 milliards de FCFA de recettes propres et à 2 877,2 milliards de FCFA de dépenses budgétaires.
I.1.4. Pour le compte du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques :
- un rapport relatif aux résultats définitifs de la campagne agropastorale 2017/2018.
La production céréalière définitive de la campagne agricole 2017/2018 a été estimée à 4 063 198 tonnes. Cette production enregistre une baisse respective de 11,03% et de 11,65% par rapport à la campagne agricole précédente et par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
La production définitive des autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname et patate) est estimée à 717 419 tonnes, soit une baisse de 0,95% par rapport à la campagne précédente et une baisse de 8% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
La production définitive des cultures de rente est évaluée à 1 360 952 tonnes, soit une baisse de 8,90% par rapport à la campagne précédente et une hausse de 0,53% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
Ces baisses s’expliquent en partie par une baisse globale des rendements de toutes les spéculations, affectées par les longues séquences sèches, l’arrêt précoce des pluies, les attaques de la chenille légionnaire et des oiseaux granivores.
Le bilan céréalier définitif fait ressortir un déficit brut global de 12% estimé à 477 448 tonnes, résultant d’un excédent brut de 269 619 tonnes pour les céréales traditionnelles (mil, sorgho, maïs, fonio) et de déficits bruts de 534 851 tonnes pour le riz et 212 216 tonnes pour le blé.
En période courante (Mars à Mai 2018), 741 849 personnes ont une situation alimentaire difficile.
En période projetée (Juin à Août 2018), 954 315 personnes auront une situation alimentaire difficile.
Le nombre de personnes se trouvant dans une situation alimentaire limite est estimé à 2 462 324 personnes en période courante (Mars à Mai 2018) et à 2 671 867 personnes en période projetée (Juin à Août 2018).
- un rapport relatif au Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) 2018 révisé.
Le PRSPV vise à améliorer l’accessibilité des ménages vulnérables aux denrées alimentaires, à protéger les moyens d’existence des populations vulnérables, à faciliter l’accès des producteurs aux intrants et équipements agricoles pour accroître la production céréalière de saison sèche et à renforcer la prévention et la prise en charge des enfants malnutris.
Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les mesures nécessaires pour une bonne exécution du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition.
I.1.5. Pour le compte du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
– un décret portant approbation des statuts de l’Agence burkinabè des investissements (ABI).
L’adoption de ce décret permet de conformer les statuts de l’ABI aux dispositions du décret N°2014-614/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics à caractère économique (EPEC).
I.1.6. Pour le compte du ministère du Développement de l’économie numérique et des postes :
- un rapport relatif à deux décrets portant respectivement adoption de la feuille de route pour la mise en place d’un identifiant unique électronique de la personne (IU) au Burkina Faso et création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre, la ventilation et la valorisation des résultats de l’atelier de réflexion sur la mise en place d’un identifiant unique électronique de la personne dénommée « IU » au Burkina Faso.
L’identifiant unique électronique de la personne permettra à notre pays de renforcer la citoyenneté, d’améliorer la transparence du jeu démocratique, d’accroître l’efficacité de l’Etat en matière de gouvernance, de sécurité, de prospective et de planification du développement.
COMMUNICATION ORALE
Le ministre de la Santé a informé le Conseil qu’en marge des assemblées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, le Mécanisme mondial de financement de la santé a choisi le Président du Faso comme champion africain de la campagne mondiale de financement de la santé. Cette campagne culminera en novembre 2018 à Oslo en Norvège avec le sommet des donateurs de la santé que présidera le Chef de l’Etat en compagnie du Premier ministre de la Norvège, des Présidents du Fonds mondial et de la Fondation Bill et Melinda GATES.