Construction d’une cimenterie à Bobo-Dioulasso :Des jeunes de Sya inquiets d’un tel projet

Le Collectif des associations de l’arrondissement n°2 pour le développement (CADA) a organisé une conférence de presse, le samedi 17 mars 2018 à Bobo-Dioulasso. L’objectif selon les organisateurs, était d’informer les jeunes des conséquences liées à l’implantation de l’usine du Ciments de l’Afrique (CIMAF) dans la ville de Sya.

L’idée de la construction d’une nouvelle cimenterie dénommée Ciments d’Afrique (CIMAF) à Bobo-Dioulasso n’est pas appréciée par tous les jeunes de cette ville. En effet, le Collectif des associations de l’arrondissement n°2 pour le développement (CADA) a organisé une conférence de presse pour informer l’opinion publique de leur inquiétude quant à son implantation à Bobo-Dioulasso.

Selon le coordonnateur du CADA, Lamine Démé, toutes les usines agro-alimentaires seraient inquiétées de voir leurs produits impactés, menacés ou pollués par la présence de CIMAF. Les conférenciers pensent que la nouvelle cimenterie n’a aucun dispositif juridique devant conduire son implantation, à savoir l’étude d’impact environnemental et social du projet, l’étude d’impact sur la faune, la population, etc.

Ils ont déclaré avoir écrit au maire de l’arrondissement n°2 de la ville de Sya dont relève la zone industrielle en question. Selon eux, cette correspondance est restée sans suite.

Le Collectif a invité les promoteurs de CIMAF à assurer le public qu’une étude a été menée avant qu’ils ne commencent les travaux. Face à toutes ces préoccupations, le Collectif exhorte l’Etat qui est le «garant du patrimoine territorial», à contraindre CIMAF de prendre toutes les mesures avant son implantation, ou à procéder à l’arrêt pur et simple et sans condition de sa construction dans cette zone industrielle dite zone agro-alimentaire.

En attendant, ils ont exprimé leur détermination à refuser la construction de l’usine au lieu choisi. «Nous serons vigilants quant aux respects de l’éthique industrielle et de l’application des dispositions juridiques pour une prise en compte de l’aspect santé, social et environnemental», a déclaré M. Démé.

La conférence de presse a été suspendue par un groupe de jeunes se réclamant d’une autre association dénommée «Association des jeunes pour le développementde Bobo-Dioulasso ».

Ces jeunes dans premier temps ont fait comprendre qu’ils ont été envoyés par les autorités coutumières pour arrêter la conférence. Et quand les journalistes ont voulu connaître le nom de ces autorités coutumières, ils ont fait savoir qu’ils n’ont pas été envoyés et que c’était juste pour les intimider.

Ces derniers disent être contre la tenue de la conférence de presse parce que selon eux, les conférenciers sont corrompus. Même les journalistes présents à la conférence en ont pris pour leur grade.

AIB

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