Le président ivoirien sortant Alassane Ouattara a ouvert vendredi à Yamoussoukro la campagne électorale de la présidentielle du 25 octobre, en invitant lors d’un grand meeting ses compatriotes à lui accorder un second mandat afin de «consolider la paix» et faire oublier une décennie de crise.
Venus de tout le pays, des milliers militants vêtus de t-shirts à son effigie ont agité des affichettes oranges ou crié leur soutien à ADO (Alassane Dramane Ouattara) à Yamoussoukro, capitale administrative ivoirienne et ville natale du «père de la nation ivoirienne» Félix Houphouët-Boigny. En effet C’est dans la ville natale du premier président ivoirien qu’Alassane Ouattara a choisi de lancer officiellement sa campagne. Yamoussoukro où le candidat à sa réélection devrait s’afficher aux côtés d’Henri Konan Bédié. Autrefois adversaire politique, le patron du PDCI est désormais devenu le meilleur allié d’Alassane Ouattara. Soutien inconditionnel depuis un an, il a permis au chef de l’Etat d’être à la tête d’une importante coalition de partis.
Des calculs sont en cours entre candidats de l'opposition et peut être même que de nouvelles alliances pourraient se créer. De son côté, la Coalition nationale pour le changement, la CNC a désigné son candidat officiel parmi les trois retenus par le conseil constitutionnel... sous certaines conditions.
Ces derniers jours, l'opposition a entrepris de contester l'organisation du scrutin, et commencé à négocier de nouvelles alliances. Un candidat sur les dix retenus s'est déjà retiré de la course, cette semaine. Et il pourrait y avoir d'autres défections, si le président en place, Alassane Ouattara, n'accepte pas dans la journée un dialogue réclamé par certains candidats d'opposition qui lui ont fixé mercredi un ultimatum qui arrive à échéance ce vendredi. Quels sont réellement les plans de l'opposition?