La coalition au pouvoir en Côte d'Ivoire rafle la majorité des sièges aux régionales et municipales.
Les élections locales qui avaient valeur de test avant la présidentielle de 2020 ont été émaillées de violences et de contestations dans plusieurs localités du pays.
Les ivoiriens ont encore une fois boudé le scrutin comme en 2013. Le taux de participation s'élève à 46,4% pour les régionales et à 36,2% aux municipales.
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP parti unifié au pouvoir) glane 46,4% des voix remportant ainsi 92 communes aux municipales.
Son ancien allié et désormais rival politique, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) arrache 50 communes avec 28% des voix.
Le parti d'Henri Konan Bedié reste au contrôle de la commune présidentielle de Cocody, du quartier résidentiel de Marcory et la cité administrative du Plateau qualifiée de commune la plus riche de Côte d'Ivoire.
Le FPI (Front populaire ivoirien), tendance Pascal Affi N'guessan qui n'a pas boycotté les élections locales l'emporte dans deux communes.
Quant aux candidats indépendants, ils ont raflé 28% des suffrages grâce à un total de 389 candidatures pour 56 élus.
Au niveau des régionales, c'est le RHDP qui l'emporte largement avec 18 postes de président de Conseils régionaux sur 31 (60% des voix). Le PDCI suit avec six régions (20% des suffrages).
Les candidats indépendants totalisent 10% des voix avec trois régions. Deux régions reviennent à des candidats qui portaient les deux étiquettes RHDP et PDCI. Quant au FPI, il en obtient une région.
Après la proclamation des résultats, les votes ont été annulés dans la commune de Port-Bouët (Abidjan-Sud) à cause de la destruction d'urnes et de procès-verbaux. La Commission électorale indépendante (CEI) a un mois pour y organiser un nouveau scrutin.