Coud d’état du Général Diendéré: le message d’allégeance du DG police au général Diendéré

Les hauts gradés des forces nationales, ceux qui tiennent les devants de la hiérarchie militaire et paramilitaire sont sérieusement présumés co-auteurs du coup d’état de septembre 2015. Les patrons de la gendarmerie, de la police, de l’armée de l’air et plus loin le grand patron, à savoir le général Zagré chef d’État major général des armées (CEMGA) sont à degrés divers visés pour avoir joué chacun un rôle. La justice militaire avait voulu les entendre et cela avait déclenché un feuilleton de résistance de la part des hauts gradés qui n’ont pas déferré aux convocations.



Des PV de non comparution ont été établit pour certains cas comme le DG de la police ou le Commandant de la base aérienne. Par la suite, les hauts gradés se serraient présentés au juge. Sauf qu’ils l’ont été non plus comme auteurs présumés ce qui leur auraient valu une inculpation, mais en tant que simples témoins. Pourtant le général Dienderé les a tous impliqués en disant le rôle de chacun. A propos, une source digne de foi nous a livré l’information selon laquelle, le DG de la police Lazare Tarpaga aurait envoyé un message au général Dienderé dans lequel il lui exprimait son “admiration”. Ce qui en langage militaire signifie l’allégeance d’un inférieur à son supérieur.
C’est une expression consacrée et dans le sens contraire quand un supérieur veut témoigner son soutien à un inférieur, il emploie le terme “félicitations”. Les faits rapportés et les témoignages des jeunes officiers qui se sont opposés aux ordres de la hiérarchie qui était en faveur du putsch corrobore les aveux du général qui dit avoir été mandaté par la hiérarchie pour prendre les devants du coup d’Etat. Le général s’était d’ailleurs offusqué et menacé en disant qu’il n’était pas d’accord que les hauts gradés qui donnaient les ordres soient dehors et libres et que les officiers du RSP qui n’ont fait qu’exécuter lesdits ordres se trouvent en prison.
Ce coup de sang du président du CND pourrait expliquer en partie que les officiers Korogo, Zoumbri et autres bénéficient d’une liberté provisoire. C’est aussi ce qui rend le dossier putsch à la fois délicat que complexe. Il se dégage cette réalité paradoxalement injuste que la plupart des maîtres d’orchestre sont soigneusement protégés et hors procédure alors que les exécutants, complices et autres innocents sont embastillés. Aujourd’hui plus que jamais, le dossier du putsch reste explosif pour l’armée. Il a approfondi, le conflit de génération mais aussi et surtout exacerbé les divisions claniques.

Auteur : Le Soir

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