Crise à 2iE : « Le travail va bon train dans notre établissement », dixit Hama Amadou Maïga

Dans la matinée du mardi 20 octobre 2015, la direction de l’institut 2iE était face aux hommes de médias, au sein dudit établissement. Les échanges ont porté sur la situation délétère qui prévaut dans cette école de grande renommée depuis 2013.

Pour rappel après la 1ère crise qui a conduit au départ de l’ancien directeur général en novembre 2013, les destinées de l’institution ont été confiées à Hama Amadou Maïga par le conseil d’administration. En six mois, a-t-il expliqué, l’équipe entrante a fait l’évaluation de 2iE sur le plan financier, de la gestion des ressources humaines, académique et de recherches. Egalement, une feuille de route a été présentée au Conseil d’administration.

Ce travail savamment accompli, a permis à la direction d’engranger d’excellents résultats, s’est réjoui le DG, « le déficit de 1 milliard 300 millions en 2013 est passé à 67 millions de FCFA en 2014. Aussi, nous avons réussi tous les défis académiques notamment les accréditations au niveau africain qu’international ».

La goute d’eau qui a fait déborder le vase aujourd’hui dans cet établissement serait qu’un certain nombre de collaborateurs n’étaient pas en adéquation avec les statuts, le règlement intérieur et voir même les intérêts de l’institution. « Nous avons rappelé ces personnes à l’ordre mais elles n’ont rien trouvé de mieux que d’organiser, avec l’appui des étudiants en situation d’échec et de Alexandre Somé, des mouvements de grève » a déploré M. Maïga. Toutefois, a-t-il rassuré, « la rentrée 2015-2016, se passe très bien. Le sit-in de la semaine dernière n’a nullement pas impacté nos activités et encore moins leur grève de 72 heures ».

Le DRH donne sa version des faits

Alors que les protestataires parlent de licenciements abusifs, le directeur des Ressources humaines Noufou Sanogo, lui a expliqué que le délégué du personnel, Fréderic Traoré et Da Silveira ont été remercié pour des fautes lourdes.

Le premier, le délégué du personnel, est accusé d’avoir autorisé le passage des étudiants, qui n’avaient pas validé leur unité d’enseignement, en classe supérieure. « Nous lui avons fait une mise en demeure pour qu’il arrête de ternir l’image de l’école, il ne l’a pas fait. On lui a donné une demande d’explication par rapport au système de passage, et pour réponse, il a adressé des injures à son supérieur hiérarchique », a dit M. Sanogo. De cet état de fait, des démarches ont été entreprises par la direction pour parvenir à bout de cette affaire. « Nous avons alors demandé l’autorisation à l’inspection du travail pour son licenciement. Quinze jours après, elle nous a répondu en disant qu’elle n’était pas favorable. Mais dans sa réponse elle disait : Vu au regard de la réponse de l’intéressé, effectivement ça ne permet pas la poursuite des relations professionnelles de façon saine. Sur la base des injures, nous l’avons licencié pour insubordination ».

Le second, Da Silveira, enseignant, est accusé d’avoir délivré des procès verbaux de notes falsifiées à des étudiants et cela à neuf reprises, quant au troisième Mounirou Lawani, il lui est reproché de n’avoir pas déposé son épreuve de rattrapage avant d’aller en vacances.
« Nous ne pouvons pas continuer à travailler avec des gens inconscients. Si réellement le licenciement est abusif qu’ils suivent les procédures normales parce que les sit-in et grèves, ne pourront pas résoudre leur problème » a grogné le DRH, avant de rejeter l’accusation selon laquelle, la direction est hostile aux syndicats. « Pour qu’un syndicat vienne dans une entreprise, c’est l’employeur qui l’introduit dans l’entreprise à travers les délégués du personnel. Et c’est ce que nous nous avons fait en 2014, en invitant les 6 centrales syndicales à participer aux élections des délégués du personnel ».

A l’accusation faite par la F-SYNTER selon laquelle dix contrats à durée déterminée ont été rompus, M. Sanogo rétorquera, « la direction n’a jamais résilié un CDD car la personne est embauchée pour un travail bien précis. A la fin du contrat on n’est pas obligé de reconduire le contrat d’autant plus que ce pour quoi ils ont été recrutés est fini ».

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