Estelle Lorougnon et Emery Koffi ont été interpellés par les agents de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), pour avoir modifié les données d’un système à des fins d’escroquerie.
Leur arrestation fait suite à une plainte déposée par le directeur d’une société de transfert d’argent où les dénommés étaient employés.
En effet, Estelle Lorougnon caissière dans ladite société de transfert d’argent n’a pas pu imprimer son rapport journalier le 6 juin dernier, suite selon elle, à une coupure d’électricité. Mais le lendemain, elle constate que deux envois ont été effectués en son insu en direction de la France. Elle en informe sa hiérarchie.
La direction saisit aussitôt la banque pour annuler les deux transferts portant sur les sommes, de 1.540.000 FCFA et 279.000 FCFA. L’institution bancaire ne pourra que bloquer la petite somme, c’est-à-dire 279 000 FCFA.
Un mois plus tard, la banque tire les bulletins des deux semaines avant la fameuse coupure d'électricité. C’est alors qu’il est constaté à la surprise générale, que des transactions portant sur la somme de 24.509.000 FCFA ont été opérés, sans que le patron de la société n’en soit informé.
Celui-ci porte alors plainte à la PLCC. Une investigation est menée par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) de la Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques (DITT) sur le poste de travail des employés de l'agence. Il ressort que des transactions s’effectuaient après la fermeture de la caisse.
La caissière interrogée déclare ne pas être la seule à avoir accès aux mots de passe pour effectuer les transferts et retraits. Elle a affirmé que son chef d'agence également effectuer des transactions en sa présence comme en son absence. A la question de savoir pourquoi n'a t- elle pas signalé les transactions effectuées après la fermeture de sa caisse, celle-ci n'a pas pu répondre.
Quant au chef d’agence, il reconnait avoir effectué des retraits et des transferts sans pour autant passer par la caissière. À la question de savoir s'il vérifiait le rapport journalier de cette dernière avant de l'envoyer à sa hiérarchie, ce qui lui aurait permis de constater des anomalies, Il n'a pas pu répondre.
Suspectés d’intrusion dans un système, modifications des données et retraits frauduleux, complicité d'escroquerie sur internet, Estelle Lorougnon et Emery Koffi , ont été mis à la disposition des autorités compétentes pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.