Une source proche de l’Ocam confirme l’existence d’une menace pour ce jeudi sur un ou des systèmes informatiques du gouvernement belge.
Cette menace est bien attribuée au collectif Anonymous-Belgique, comme l’annonce ce jeudi La Dernière Heure, mais l’organe ne va pas jusqu’à confirmer le niveau de menace révélé ce mercredi par nos confrères.
Ce n’est pas la première fois qu’Anonymous se manifeste en Belgique, et une menace précédente visant la Chancellerie avait effectivement frappé quelques jours plus tard le système informatique du site du Premier ministre Charles Michel (MR).
Pourquoi Anonymous frapperait-il ce jeudi 5 novembre ?
« Tous les 5 novembre, explique la Dernière Heure, Anonymous a l’habitude d’organiser des actions pour commémorer la Nuit de Feu de Guy Fawkes, un conspirateur anglais qui fut arrêté dans le palais de Westminster le 5 novembre 1605 alors qu’il s’apprêtait à mettre le feu au Parlement (…) C’est ce personnage de Fawkes qui a inspiré le héros du film V pour Vendetta qui porte le fameux masque blanc à moustache. »
Lors de la création récente du Centre de Cybersécurité Belgique (CCB), son directeur Miguel de Bruycker avait prévenu que les attaques n’allaient pas s’arrêter simplement parce que le CCB était créé. De source proche des services de sécurité, il nous est affirmé que la Belgique a pris un retard significatif en matière de cybersécurité, qu’elle manque d’expérience face à un groupe comme Anonymous, et qu’elle doit encore se préparer à faire face à ces cybermenaces sophistiquées de nature criminelle. À cet égard, l’origine exacte des pannes qui frappent à répétition le système de paiement Atos Worldline reste inconnue et interpellante, note une source belge de sécurité.
La menace est prise au sérieux par l’administration fédérale
Le Service public fédéral technologie de la communication et de l’information (Fedict) a expliqué qu’il « mettra tout en œuvre pour garantir autant que possible ses services à ses clients » en prévision d’éventuelles cyberattaques d’Anonymous ce 5 novembre, et qu’il « limitera dans la mesure du possible les éventuels dommages potentiels ».
Le service public ajoute par communiqué qu’il a, ces dernières semaines, « constaté quelques incidents et des comportements inhabituels sur certaines applications web et sur le trafic du réseau ». « Nous devons prendre cette menace au sérieux », ajoute Fedict. « Nous demandons à tout le monde d’être vigilant et de signaler tous les incidents éventuels à cert.be . »