Une personne a été tuée et dix autres blessées dont deux gravement, lors d’affrontements le 4 aout 2017 sur le site d’orpaillage de Loto (Diébougou).
Selon les témoignages recueillis sur place par l’AIB, c’est une mésentente entre un propriétaire terrien et un orpailleur (exploitant) dans une localité voisine Diasser, qui est à l’origine de la bagarre généralisée du 4 août dernier sur le site d’orpaillage de Loto, cinq km de Diébougou.
Un conseiller municipal de Loto Augustin Dabiré et le président de l’Association des orpailleurs de la Bougouriba Raphaël Tapsoba, ont confirmé cette version.
Selon M. Dabiré, en règle générale dans les sites, l’orpailleur s’engage à donner une partie de son gain au propriétaire du champ dans lequel l’extraction est effectuée.
Mais dans ce cas précis, l’orpailleur a refusé de respecter le contrat conclu. Et c’est cela qui a provoqué une bagarre dans laquelle le propriétaire terrien s’en est tiré avec des coups et blessures.
Suite à cet incident, la bagarre entre les deux individus s’est muée en des affrontements entre propriétaires terriens (autochtones) venus de plusieurs localités environnantes et chercheurs d’or.
Selon le médecin chef du district sanitaire de Diébougou, Henri Dembélé, ces affrontements ont fait 10 blessés dont trois graves. Parmi les trois blessés graves, l’un d’entre eux a perdu la vie sur le trajet de l’évacuation vers le Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso.
Pendant ces attaques, des engins roulants, des boutiques et des hangars ont été incendiés et des personnes passées à tabac.
Pris de panique au regard de la violence des agressions, les occupants des sites se sont enfuis vers le centre-ville de Diébougou, en abandonnant sur place la quasi-totalité de leurs biens.
Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 août 2017, certains fugitifs se sont endormis sur les terrasses des boutiques de rue ou ont élu domicile à la gare routière.
Yacouba Cissé, un détenteur de commerce général et de vente de produits divers, a déclaré avoir tout perdu dans ce conflit.
«Armés de flèches, de bâtons et de machettes, les autochtones nous ont pourchassés à travers les broussailles. Suite à notre fuite, ils s’en sont pris à nos biens en les incendiant», a-t-il confié.
Quant à Kadi Mandé, elle dit avoir été attaquée à coups de bâtons, son hangar, sa moto et d’autres biens ont aussi été incendiés.
Outre ces gens, d’autres personnes ont également été violemment attaquées. C’est le cas de Balpoutè Dabiré qui a été gravement blessé et a succombé à ses blessures.
Il en est de même pour Abdou Belem, agressé à la machette mais actuellement en soins intensifs à Bobo-Dioulasso.
Pour calmer les esprits, les autorités régionales ont déployé les Forces de défense et de sécurité sur les lieux.
En plus de ce déploiement, le gouverneur de la région du Sud-ouest Tagsseba Nitièma à la tête d’une délégation, s’est adressé aux orpailleurs sur le site.
Ainsi, il les a sommés de quitter les lieux d’ici ce dimanche 6 août 2017. Car la loi interdit l’orpaillage dans la région du Sud-ouest du 1er juin au 31 octobre 2017. Dans le cas contraire, l’administration fera usage de la force.
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