Reportés une première fois pour cause de coud d’état les résultats de l’autopsie et de l’expertise sur les restes du Président Thomas Sankara et de ses douze compagnons ont été communiqués ce 13 octobre 2015 aux avocats et aux ayant droits des défunts.
Selon Me Sankara on peut d'ores et déjà retenir :
- Les rapports d'autopsie et de l'expertise balistique ont été communiqués. Il ressort que des armes utilisées généralement par l'armée sont impliquées
- Le rapport d'expertise ADN n'est pas encore disponible
- Au moins 8 personnes, des militaires de l'ex RSP, sont déjà inculpés
Me Sankara
Il y a beaucoup d’éléments qui concourent à pouvoir dire que c’est cela, mais il faut encore attendre les résultats des tests ADN pour certifier que ce sont les restes de Thomas Sankara. Les types d’armes qu’on a pu identifier, c’est par exemple les G3, des Kalachnikovs, des pistolets automatiques, peut-être même des grenades qui ont été utilisées. Des armes relevant de l’armée . Il a été conclu que les assassinats perpétrés le 15 octobre 1987 sont d’origine criminelle et les balistiques ont prouvé qu’il s’agissait principalement d’armes à feu, parce qu’on a trouvé des projectiles qui ont prouvé que c’était effectivement des balles qui ont été tirées et qui ont fait des orifices sur les restes. Ça fait déjà plus de 18 ans. On voit se profiler à l’horizon une instruction sérieuse, sereine où les droits de la défense sont garantis.
Selon Me Sankara à la sortie de la rencontre avec les juges militaires, l’on peut affirmer que les restes trouvés dans sa supposée tombe sont de Thomas Sankara, sous réserve de test ADN ultérieurs. En effet cette question était au centre des préoccupations de la famille et de plusieurs organisme de défense des droits de l'homme. Le directeur de la justice militaire, le Colonel Sita Sangaré, a annoncé qu’une conférence de presse est prévue le vendredi 16 octobre 2015 sur l’évolution de ce dossier.