Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance de la Chine, du Canada et du Mexique, à compter du mardi 4 mars. Cette décision fait suite à un répit de 30 jours accordé à ces pays pour revoir leurs positions. Selon la Maison Blanche, cette mesure vise à contraindre ces partenaires à lutter plus efficacement contre le trafic de fentanyl, une drogue qui cause des ravages aux États-Unis.
En outre, les importations d’hydrocarbures canadiens sont taxées à hauteur de 10 %. L’administration américaine justifie cette action par l’inaction présumée d’Ottawa et de Mexique face à ce fléau.
Droits de douane, Riposte immédiate de la Chine et du Canada
La réaction ne s’est pas fait attendre. Pékin a annoncé des droits de douane de 10 et 15 % sur divers produits agricoles américains. Cette décision concerne plusieurs produits allant du poulet au soja, dénonçant une décision « unilatérale » de Washington. Le Canada a également répliqué. En effet il impose des taxes de 25 % sur certains produits américains pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens. De son côté, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a affirmé que le Mexique disposait de plusieurs plans pour contrer ces nouvelles taxes. Cette escalade rappelle les tensions commerciales qui s’opposaient aux États-Unis et à la Chine en 2018. Elle avait, entraînée des perturbations dans les échanges internationaux.
Impact économique et inquiétudes croissantes
Ces nouvelles taxes touchent environ 918 milliards de dollars de produits en provenance des trois pays concernés. Selon Paul Ashworth de Capital Economics, le niveau de fiscalité est atteint « le plus élevé depuis la fin des années 1940 ». Diane Swonk, économiste chez KPMG, estime que les droits de douane des effectifs pourraient battre des records d’ici 2026. Les consommateurs américains risquent de ressentir les effets de cette guerre commerciale. En effet il est à prévoir des prix plus élevés sur de nombreux produits importés. Cette situation pourrait également affecter les entreprises américaines dépendantes des importations pour leur production. Donald Trump semble déterminé à poursuivre cette politique, affirmant que les « droits de douane » étaient « ses mots favoris » lors de sa campagne électorale.