La rationalisation des dépenses de l'Etat a conduit à la réglementation de l'accès à l'eau, à l'électricité et au téléphone dans l'administration publique. C'est ce que révèle le journal L'Economiste du Faso dans sa dernière parution.
L'hebdomadaire économique burkinabè en veut pour preuve le décret N. 2016-876/PRES/PM/MINEFID/MATDSI du 14 septembre 2017 à travers lequel les conditions de branchement, d'abonnement, d'attribution, d'utilisation et de prise en charge des factures d'eau et d'électricité, de téléphone et services connexes et de boîtes postales dans les services publics et par les personnalités de l'Etat ont été réglementés.
Ainsi les crédits de communication ont été plafonnés. Détails faits par le canard: "Deux catégories de bénéficiaires des crédits de communication ont été définies: dans la première classe, on retrouve le président du Faso, le Premier ministre, le ministre d'Etat, les ministres chargés de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères. Leurs communications mensuelles sont plafonnées à 400 000Fcfa.
Dans la seconde catégorie, les crédits de communication sont plafonnés à 200 000 fcfa et cette catégorie concerne les présidents d'institutions et les autres personnalités ayant rang de ministre".
Sont entre autres également strictement interdits dans ledit communiqué:
- les branchements et abonnements à l'eau et à l'électricité pour l'exploitation de leur commerce des kiosques, restaurants et maquis logés au sein des administrations publiques ou qui se trouvent à proximité;
- Le lavage des véhicules et des engins autres que ceux du service public...
L'Economiste du Faso indique également qu'une note du ministère des finances en date du 14 décembre 2017 informe les présidents d'institutions et les ministres de la disponibilité d'un référentiel de montants plafonds de dotations en carburant. Ainsi, désormais pour carburant:
- les ministres et les présidents d'institutions ont 700 000 Fcfa par trimestre (soit 233 000 Fcfa par mois),
- les directeurs de cabinet et secrétaires généraux: 400 000 Fcfa par trimestre,
- les directeurs généraux et assimilés: 250 000 fcfa/trimestre,
- les conseillers techniques, secrétaires techniques, secrétaires permanents, inspecteurs généraux de service et directeurs généraux adjoints : 225 000 fcfa/trimestre,
- les directeurs de la communication et de la presse ministérielle : 150 000 fcfa/trimestre,
- les secrétaires particulières: 75 000 fcfa/trimestre.
Autant de dispositions très intéressantes dans le cadre de la réduction du train de vie de l'Etat qui restent à être vérifiées par un constat sur le terrain.