Le gouvernement burkinabè dans l’objectif de désamorcer la crise qui prévaut au ministère de l’Economie et des Finances, a décidé de reconduire en 2018, le Fonds commun (FC, primes) suivant le modèle de calcul de 2017, en attendant une révision en 2019. Mais les syndicats ont rejeté cette décision, d’après l’autorité.
La Coordination des syndicats du ministère de l’économie et des finances (CS-MEF) a maintenu son mot d’ordre de grève (18-22 juin), «malgré les efforts consentis par le gouvernement en maintenant le Fonds commun en l’état pour l’année 2018, en attendant la mise en œuvre à partir de janvier 2019, des recommandations de la conférence sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat», lit-on dans le rapport du conseil des ministres du lundi 18 juin 2018.
En rappel, la CS-MEF reproche à la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly de vouloir privatiser par «des réformes non consensuelles», les régies de recettes.
La volonté affichée de Mme Coulibaly de revoir le mode de calcul du Fonds commun (primes versés trimestriellement), ne rencontre pas aussi l’assentiment des syndicalistes qui craignent de perdre des acquis.
A ce sujet, la conférence sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat, tenue la semaine écoulée, a préconisé que le Fonds commun soit uniquement indexé sur les pénalités de recouvrement et qu’il ne dépasse pas les 25% de la masse salariale des agents.
On rappelle que la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly a confié en mars 2018, que le Fonds commun est passé de 7, 43 milliards de FCFA en 2010 à près de 55 milliards de FCFA en 2017. Une révelation qui a révolté de nombreux Burkinabè sur les médias et sur les réseaux sociaux.
Ce lundi 18 juin 2018, «afin d’assurer la continuité du service», le gouvernement burkinabè a autorisé «les ministres en charge du dossier, à recruter du personnel d’appoint notamment les retraités et les volontaires et à prendre toute initiative permettant de lever les goulots d’étranglement constatés au niveau de la chaine des dépenses et au niveau de la mobilisation des ressources domestiques».
Selon le site d’information burkina24.com, des frondeurs du CS-MEF ont annoncé ce lundi 18 juin 2018, leur volonté de créer un autre rassemblement, non adepte du « gangstérisme syndical».
AIB