À Reims, une femme de 40 ans a subi une ablation de l’utérus à cause d’une erreur médicale évitable. Pensant souffrir d’un cancer, elle a été opérée inutilement. Cette affaire remet en question la fiabilité des protocoles de sécurité dans les hôpitaux.

Une inversion de dossiers qui coûte un utérus

Tout commence en 2022, lorsque deux femmes passent des examens gynécologiques à quelques jours d’intervalle. Le laboratoire, situé hors région, reçoit leurs échantillons. Malheureusement, les dossiers sont inversés. Le cancer détecté ne concernait pas la bonne patiente. Pourtant, sans autres vérifications, l’équipe médicale programme une hystérectomie totale.

L’opération est menée rapidement. Aucun second avis, ni nouvel examen, ne vient remettre en cause le premier diagnostic. Ce n’est qu’après l’intervention, face à des résultats incohérents, que l’erreur médicale est envisagée. En janvier 2023, la patiente découvre l’impensable : elle n’a jamais eu de cancer.

Erreur médicale : des séquelles physiques et morales irréversibles

La patiente, désormais en bonne santé mais mutilée, a porté plainte. Une enquête pour « blessures involontaires » est en cours à Reims. Elle vit avec des conséquences graves : perte d’un organe sain, troubles hormonaux, douleurs chroniques, et un traumatisme profond. Cette erreur médicale bouleverse sa vie à jamais.

Le cas n’est pas isolé. Des précédents existent en France, bien qu’ils soient rares. En 2024, une affaire similaire avait déjà conduit à des audits dans plusieurs hôpitaux. Le ministère de la Santé rappelle que « toute opération majeure doit reposer sur plusieurs analyses croisées ». Malgré cela, cette erreur médicale s’est produite très en amont, au niveau du laboratoire.

Erreur médicale : un appel urgent à renforcer les protocoles

Ce drame souligne l’urgence de renforcer les vérifications dès les premières étapes. Le Dr Gérald Kierzek rappelait récemment qu’on ne doit jamais opérer sur un seul examen. Malheureusement, dans cette affaire, aucune procédure de double vérification n’a été appliquée. De nombreux établissements relancent aujourd’hui leurs audits internes pour éviter qu’une telle erreur médicale ne se reproduise.