Les avocats de François Compaoré se sont pourvus en cassation quelques heures après que la justice française a autorisé l'extradition de leur client vers le Burkina Faso.
Après des reports pour « nécessité d'informations complémentaires », la Cour d'appel de Paris a ouvert le boulevard à une bataille de prétoires. Celle-ci pourrait d'abord se prolonger à Paris puisque la défense de « Petit Président » compte exploiter toutes les anomalies du dossier présenté par les autorités burkinabè pour extrader le frère de Blaise Compaoré. Les recours devraient donc se multiplier pour tenter de bloquer la livraison de François Compaoré.
La procédure peut prendre des semaines voire des mois avant de pouvoir apercevoir la silhouette trapue de « Petit Président » à la barre d'un tribunal bukinabé. Pourtant, selon les enquêteurs burkinabé qui lui ont collé l'étiquette de suspect numéro 1, son témoignage serait déterminant pour éclairer la sombre affaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo.