La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a dévoilé une vaste opération de fraude aux hydrocarbures qui a coûté cher à l’État burkinabè. Selon les résultats d’une enquête menée de 2020 à 2024, plus de 33 millions de litres de carburant subventionné ont été détournés, causant une perte de 7,7 milliards FCFA.
Des entreprises non éligibles ont bénéficié illégalement de carburant subventionné
Le coordonnateur national de la CNLF, Dr Yves Kafando, a expliqué que le carburant, censé être réservé aux consommateurs à la pompe, a été frauduleusement redirigé vers des entreprises privées non autorisées. Ces dernières incluent des sociétés minières, des carrières, des entreprises de BTP et des industries.
« En véritables caïds du marché, certains distributeurs agréés ont systématisé un changement illégal de destination des hydrocarbures », a déclaré Dr Kafando. Ainsi cette fraude aux hydrocarbures compromet directement les efforts de redistribution sociale de l’État.
Fraude aux hydrocarbures ,Des sanctions immédiates et un appel à la transparence
Face à cette situation alarmante, la CNLF a pris des mesures strictes. Plusieurs unités industrielles et carrières ont été fermées. Les marketeurs incriminés ont été signalés aux autorités compétentes. En outre la SONABHY a reçu des recommandations pour renforcer le contrôle de la chaîne de distribution.
La CNLF appelle tous les acteurs du secteur énergétique à adopter des pratiques transparentes et conformes. « Il est temps de stopper cette hémorragie de capitaux. Les pratiques de ces fossoyeurs de l’économie nationale ne resteront pas impunies », a martelé Dr Kafando.
En somme, cette révélation relance le débat sur la fraude aux hydrocarbures et l’importance de la bonne gouvernance. La CNLF reste déterminée à traquer les fraudeurs et à défendre l’économie nationale.