Gabon: «Le président, c’est moi», affirme Jean Ping

« Le président, c'est moi », a affirmé vendredi soir l'opposant gabonais Jean Ping, réclamant un recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote, lors de sa première déclaration depuis la proclamation de la victoire du président sortant Ali Bongo.




Ce vendredi 2 septembre au soir, après avoir été retenues pratiquement 48h dans le QG de Jean Ping, 27 personnes proches de l'opposant, dont des personnalités politiques, ont été libérées. A la suite de cette libération, Jean Ping lui-même a fait une allocution à son domicile, entouré de ses alliés.

« Le monde entier connaît qui est le président de la République : c'est moi, Jean Ping », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à son domicile de Libreville. « En tant que président élu, je suis naturellement très préoccupé par la situation de notre pays qui évolue vers un chaos généralisé. Aussi j'en appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin que le pays retrouve le chemin de l'apaisement », a-t-il dit, avant d'ajouter: « Je sais que l'apaisement ne peut survenir que si la vérité des urnes [...] est rétablie et respectée sur la base du comptage des voix, bureau de vote par bureau de vote tel que nous le souhaitons. »

Il a rappelé qu'il s'agissait d'une exigence formulée par « le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Union européenne, l'Union africaine, la France et les Etats-Unis ». Le pouvoir gabonais refuse catégoriquement ce recomptage, invoquant la loi électorale du pays, qui ne prévoit pas cette procédure. Assis en bout de table, dans une allocution très solennelle, Jean Ping s'exprimait face à des partisans et des leaders de l'opposition relâchés peu de temps avant.

 

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