le premier ministre Paul Kaba Thièba a effectué ce 6 juin 2017, une visite d’immersion au cœur des réalités de Yalgado.
Cette visite du chef du gouvernement coïncide avec un mouvement d’humeur des agents qui protestent contre l’agression de trois des leurs par un accompagnateur de malade aux urgences traumatologiques. «Ce qui s’est passé est inadmissible », s’est indigné le premier ministre avant de rassurer les partenaires sociaux sur le fait que les individus mis en cause ont déjà été auditionnés et seront jugés.
Ce faisant, il a demandé au personnel de santé de reprendre le travail, d’autant que des mesures plus appropriées en concertation avec le ministre de la sécurité sont en voie d’être prises. La requête du premier ministre a donc permis de décanter la situation car, séance tenant, les protestataires ont effectivement repris le travail dans leurs postes respectifs.
Au pas de course, le chef du gouvernement a, tour à tour, visité les urgences médicales, les urgences pédiatries, l’imagerie médicale, la dialyse et les urgences traumatologiques. Son constat? «Ce que je vois est effrayant», a-t- il lâché. Impérativement, il faut agir car «cela ne peut pas continuer comme ça», s’empresse-t-il d’ajouter.
Sitôt, le «dossier clinique» du Yalgado est mis en discussion. Au chevet du grand Yalgado, le directeur général, Robert Sangaré qui a, à l’entame, exprimé son espoir: « nous souhaitons des solutions vigoureuses et salvatrices, et votre visite est un grand honneur pour nous, en temoigne la forte mobilisation» .
De l’état succinct de Yalgado, le président de la Commission Médicale d’Etablissement, le Pr Ouoba, y voit deux tableaux: des signes positifs comme négatifs.
Les signes rassurants ont trait à la population des nombreuses compétences que regorge l’établissement, et qui pourraient être utiles dans l’édification d’une structure de référence, résolument tournée vers sa vocation sociale.
Mais les signes récurrents d’inquiétude sont nombreux: insuffisance des infrastructures, des équipements, des ressources humaines et financières. Ainsi, l’inadaptation des infrastructures, la faiblesse du plateau technique, etc. ne permettent pas à au CHU Yalgado d’accomplir effacement ses missions de soins, de formation et de recherche.
Et quel remède propose ce toubib? Un plan spécial pour améliorer le cadre de travail. Et il argumente: «Il est indispensable que nous redorions le blason de cet hôpital car, quoiqu’on dise, Yalgado restera le CHU de référence». Qu’en pense l’hôte «sauveur» de ce mardi? «Nous sommes en phase avec votre diagnostic, il y a une étude des options pour un plan de reconstruction de Yalgado.
Après ce que nous avons vu, il clair que c’est urgent. C’est vital et nous le ferons». Il n’y a pas d’équivoque la-dessus parce que, a-t-il insisté, les assurances qu’il donne ne sont pas des propos de circonstance mais résultant d’une véritable conviction.