Le dimanche 10 juin, l’Italie a annoncé qu’elle fermait ses ports aux bateaux transportant des migrants et appelé Malte à prendre le relais. L’Aquarius, ainsi que les 629 migrants qu’il avait sauvés en mer la nuit précédente, est depuis bloqué en mer. Le 11 juin, l’Espagne lui a proposé d’accoster à Valence.
Un espoir pour les 629 migrants de l’Aquarius ? Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé lundi 11 juin que son pays accueillerait le navire de sauvetage affrété par l’ONG française SOS-Méditerranée, qui s’est vu refuser depuis samedi l’accès aux ports italiens et maltais.
« Il est de notre obligation d’aider à éviter une catastrophe humanitaire et d’offrir un “port sûr” à ces personnes », dit un communiqué de la présidence du gouvernement, précisant que le port de Valence a été choisi comme destination du navire.
« VICTOIRE », a lancé, en majuscules sur Twitter, Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur italien et patron de la Ligue (extrême droite), avertissant les autres navires des ONG qu’ils risquaient de connaître la même situation. « De mémoire de citoyen, c’est la première fois qu’un bateau ayant secouru des migrants en Libye les débarquera dans un autre port qu’un port italien, c’est le signe que quelque chose est en train de changer », s’est félicité M. Salvini lors d’une conférence de presse à Milan.
Le premier ministre maltais, Joseph Muscat, qui a lui-même refusé d’accueillir le navire, a remercié sur Twitter son homologue espagnol et proposé de faire parvenir des provisions à l’Aquarius. « Nous devrons nous réunir pour éviter qu’une telle situation se reproduise », écrit-il, ajoutant : « Malte va envoyer des ravitaillements frais au navire. Il faudra s’asseoir et discuter de la manière d’empêcher à l’avenir ce genre d’événement. C’est un problème européen », a écrit M. Muscat sur Twitter.