Les infrastructures routières insuffisantes et l’absence de protections adéquates ont aggravé les récentes inondations dans le centre-nord du Nigeria. À Mokwa, dans l’État du Niger, la tragédie a frappé fort, emportant vies humaines et espoirs.
Infrastructures routières défaillantes et drame humain à Mokwa
Les inondations survenues la semaine dernière au Nigeria ont fait plus de 200 morts et environ 500 disparus, selon un nouveau bilan annoncé par les autorités locales.
Parmi les victimes, Adamu Yusuf, 36 ans, a vu l’eau balayer sa maison à Tiffin Maza, sans pouvoir sauver ses proches. « Ma femme m’a réveillé. J’ai réuni tout le monde. Mais quand nous avons tenté de sortir, il y avait de l’eau partout. Ensuite, j’ai perdu le contact avec ma famille », confie-t-il, les yeux embués.
Sa femme et son bébé, revenus à Mokwa la veille, n’ont pas survécu. En tout, neuf membres de sa famille sont morts dans cette catastrophe. La douleur de Yusuf est partagée par de nombreuses familles de cette localité durement éprouvée.
Ces inondations ont une nouvelle fois mis en évidence l’urgence de renforcer les infrastructures routières et les dispositifs de prévention face aux changements climatiques. Le manque de digues, de canalisations et de routes praticables a ralenti l’évacuation et compliqué les secours.
Inondations au Nigeria ,Des précédents ignorés malgré les alertes répétées
Ce drame n’est pas une première. Déjà en 2022, des pluies diluviennes avaient fait plus de 600 morts au Nigeria. Pourtant, peu de progrès ont été réalisés depuis. Les populations vivant dans des zones à risque continuent de payer le prix fort du manque d’investissement dans les infrastructures routières.
Si rien n’est fait, les mêmes drames risquent de se répéter chaque saison. Il est impératif que les États africains, en partenariat avec les bailleurs internationaux, s’engagent à construire des routes adaptées, à créer des systèmes de drainage efficaces, et à protéger les citoyens les plus vulnérables.
Ce témoignage déchirant doit alerter l’opinion publique sur l’urgence d’agir. Car derrière chaque route détruite, ce sont des vies humaines qui disparaissent.