Insécurité dans le sahel : Les groupes djihadistes du Mali et du Burkina Faso s’installeraient au Niger

l'’information est de nos confrères de l’AFP qui cite des sources locales. Le Niger fait face depuis quelques temps à une recrudescence des attaques terroristes à ses frontières avec le Burkina Faso et le Mali.

Selon l’AFP, ce sont des Djihadistes venus du Mali et du Burkina Faso qui seraient en phase d’étendre leur influence dans la partie ouest du Niger. Ils auraient obligé les Habitants de la zone à faire des Zakat allant jusqu’à près d’un million de francs CFA par village.

La Région de Tillabéry, au Niger, depuis deux mois, fait la cible des groupes armés non identifiés. Selon un élu local cité par l’AFP, ce sont des groupes lourdement armés qui circulent à motos pour terroriser les gens et prélever la zakat. La zakat est un des piliers de l’Islam qui veut dire l’aumône légale.

L’élu indique également que des villageois de certaines localités de la Région ont versé entre 700.000 et 900.000 francs CFA au titre de cette zakat.

«Ceux qui refusent de suivre les instructions sont tués », affirme l’élu. Par ailleurs, les assaillants obligent aussi les villageois à écouter leurs prêches et vont ensuite brûler les écoles.

Dans un témoignage accordé à une télévision locale, un élu de la Commune d’Inates raconte que ces bandits «comptent les têtes de votre bétail et prélèvent de gré ou de force la zakat en fonction du nombre». C’est une zone non loin du Mali.

En plus de Tillabéry et Inates, les terroristes ont aussi fait des camps à Torodi, à la frontière du Niger avec le Burkina Faso.

Mais, selon le Ministre nigérien de l’Intérieur, une opération militaire a permis de localiser dans le Nord de Tillabéry, des terroristes qui seraient venus de Ménaka, au Mali. Ils sont aussi soupçonnés d’être parmi les gens qui collectaient la zakat.

Le Ministre a également indiqué à l’AFP que les groupes qui opèrent dans la zone de Torodi ont la même filiation idéologique que les groupes actifs dans le Nord du Burkina Faso.

Il s’agit notamment d’Ansarul Islam créé par un prêcheur local, Ibrahim Dicko, qui était lui aussi proche du Prédicateur malien Amadou Kouffa, le fondateur de la Katiba de Macina, un groupe djihadiste.

Ces nouvelles méthodes des terroristes à savoir les extorsions, les prêches et les destructions d’écoles sont aussi déplorées couramment dans les Régions du Centre et du Sud du Mali.

La semaine dernière, à Koulikoro et Ségou, plus d’une vingtaine d’écoles ont été fermées par de présumés djihadistes.

Selon des sources locales, ils disent être des adeptes d’Amadou Kouffa.

La situation sécuritaire depuis des années se dégrade au Mali et au Burkina Faso et aux frontières nigériennes avec ces deux pays. Cela malgré la formation d’une coalition entre les forces armées de ces trois pays en plus de la Mauritanie et du Tchad dénommée la force conjointe du G5 Sahel. Elle consiste à lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

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