À partir du 9 juin 2025, les États-Unis vont interdire l’entrée à leurs frontières aux ressortissants de douze pays. Le président Donald Trump a signé un décret dans ce sens, justifiant cette décision d’Interdiction d’entrée aux États-Unis par des raisons de sécurité intérieure. Parmi les pays concernés figurent l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. D’autres nations comme Cuba, le Laos ou la Sierra Leone feront l’objet d’un contrôle renforcé, sans être totalement exclus.
Selon le rapport du département de la Sécurité intérieure, ces pays présentent des lacunes dans la gestion des documents de voyage et des taux élevés de dépassement de visa. Pour l’administration Trump, il est donc urgent de prévenir toute entrée « à risque ». Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux lie cette interdiction à l’attentat survenu à Boulder, bien que l’auteur présumé soit égyptien — pays non inclus dans la liste.
Interdiction d’entrée aux États-Unis : des ONG dénoncent une politique discriminatoire
Cette interdiction d’entrée aux États-Unis ne fait pas l’unanimité. Plusieurs ONG, dont Oxfam et Amnesty International, la jugent discriminatoire et politiquement motivée. Elles soulignent que des millions de personnes pourraient être affectées, sans qu’aucune preuve tangible ne montre un lien avec le terrorisme. Le président de l’association #AfghanEvac qualifie même cette décision de « moralement indéfendable », en évoquant les anciens collaborateurs afghans des troupes américaines.
Ce décret rappelle le tristement célèbre « Muslim ban » de 2017. À l’époque, la décision avait créé un chaos dans les aéroports américains et suscité de nombreux recours juridiques. La Cour suprême avait fini par valider partiellement la mesure, renforçant ainsi le pouvoir présidentiel en matière migratoire.
Un enjeu électoral pour Donald Trump
À moins de six mois de l’élection présidentielle américaine, cette interdiction d’entrée aux États-Unis apparaît aussi comme un coup politique. Donald Trump veut mobiliser sa base électorale sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité nationale. Pour ses partisans, cette posture ferme démontre son engagement à protéger les citoyens américains.
Mais pour de nombreux observateurs, cette stratégie risque d’accentuer la stigmatisation de certaines communautés étrangères, sans garantir une réelle sécurité.