Justice: L’Union générale des étudiants du Burkina attend  »la certification » de la tombe de Dabo Boukary

L’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a qualifié «d’avancée» vers la manifestation de la justice, l’identification de la tombe de Dabo Boukary, l’un des leaders de la contestation estudiantine à l'époque du régime naissant de l’ex président Blaise Compaoré, disparu il y a 27 ans dans des circonstances non encore élucidées.

La tombe de Dabo Boukary a été formellement identifiée à Pô (150 km au Sud de Ouagadougou), a annoncé mardi, l’un des avocats de la famille, Me Bénéwendé Sankara, cité par le site d’information lefaso.net. Joint au téléphone mercredi par l’AIB, le secrétaire général de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) Vincent Bado a indiqué avoir «pris note».

Selon lui, cette identification de la tombe de leur camarade est une avancée dans cette affaire judiciaire ouverte en 1999. Le secrétaire général de l’UGEB a soutenu que son organisation continuera la lutte jusqu’à la manifestation de la lumière et de la justice sur «cet assassinat».

Toutefois, M. Bado regrette la non certification de la tombe.

«Si le juge a mis autant de temps pour enfin dire que c’est la tombe de Dabo Boukary, c’est dire que c’est une information de première main. Mais, c’est la famille qui décidera s’il faut faire un test ADN », a affirmé Me Sankara, par ailleurs vice-président du Parlement, toujours selon le faso.net.

En mai 1990, lors d’une manifestation d’étudiants à l’Université de Ouagadougou, brutalement réprimée, Dabo Boukary, alors étudiant en 7ème année de médecine et militant influent de l’Union générale des Etudiants Burkinabè (UGEB), a été porté disparu.

L’UGEB a toujours accusé certains dignitaires du régime de l’ex président Compaoré dont l’actuel président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, d’avoir commandité l’enlèvement, la torture et l’assassinat de l’étudiant dans les locaux de l’ex Conseil de l’Entente à Ouagadougou.

Le président de la Commission constitutionnelle et défenseur des droits humains, Me Halidou Ouédraogo a été fortement critiqué, lorsqu’il a indiqué le 10 février dernier que Salifou Diallo a contribué à la libération des étudiants, arrêtés lors de cette grève.

En début janvier 2017, le colonnel Mamadou Bamba a été incarcéré pour avoir joué, dit-on, le rôle d’indic qui a abouti à l’arrestation et à l’assassinat de l’étudiant. Le Gal Gilbert Diendéré, ex chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré, a également été entendu et inculpé dans cette affaire.

Mais de l’avis de Maitre Sankara, cité par lefaso.net, «le procès dépendra des incidents de procédures (…) car le dossier peut aller plus vite si le juge d’instruction estime qu’au regard des éléments dont il dispose, il peut rendre une ordonnance de clôture et envoyer le dossier devant les juridictions de jugement».

Agence d’Information du Burkina

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