La presse

La presse annonce boycotter la junte en Guinée

Les associations de presse guinéennes ont annoncé leur décision de boycotter toutes les activités des autorités dirigées par les militaires jusqu'à ce que la junte lève les restrictions imposées à la diffusion de l'information, telles que la limitation de l'accès à Internet.

Ces organisations, qui représentent les télévisions, les radios, les journaux et les sites d'information privés, ont également qualifié le porte-parole du gouvernement et ministre des Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, d'"ennemi de la presse guinéenne".

Dans un communiqué, les associations de presse ont annoncé qu'il y aurait une "journée sans presse" le mardi et une marche de protestation prévue pour le 1er juin.

Elles dénoncent la saisie des émetteurs de deux radios du groupe de presse Afric Vision, ainsi que les restrictions et blocages d'accès à des sites d'information et aux réseaux sociaux populaires.

Elles critiquent également les déclarations du porte-parole du gouvernement qui a menacé de fermer tout média contribuant à "saper l'unité nationale" ou à "diviser les Guinéens les uns contre les autres".

Toutefois, Ousmane Gaoual Diallo a nié toute implication des autorités dans les perturbations d'Internet et dans l'opération contre Afric Vision.

Depuis la semaine dernière, les internautes guinéens se plaignent des difficultés ou de l'impossibilité d'accéder à des sites d'information ou aux réseaux sociaux populaires tels que Facebook, WhatsApp, Instagram ou TikTok sans utiliser un VPN.

Ces problèmes d'accès ont commencé au moment où l'opposition a appelé à des manifestations dans un contexte de contestation politique tendue. L'opposition a prévu des marches les mercredi et jeudi à Conakry.

La Guinée est dirigée par une junte militaire depuis 2021, dirigée par le colonel Doumbouya. Sous la pression internationale, les militaires ont accepté de céder le pouvoir à des civils élus d'ici fin 2024, afin de mener des réformes profondes.

Cependant, la junte a arrêté un certain nombre de dirigeants de l'opposition et a engagé des poursuites judiciaires contre d'autres.

Les manifestations sont interdites depuis 2022. L'opposition dénonce la conduite autoritaire et exclusive du pays par la junte et demande un retour rapide des civils au pouvoir.

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