Le colonel Mamady Doumbouya visé par une plainte en France

Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte et de l’Etat en Guinée, est visé par une plainte déposée jeudi à Paris pour « complicité de torture » et « d’homicides volontaires » par les opposants du Front national de défense de la constitution (FNDC).

Dans le dossier, le président Doumbouya est accusé de complicité d'homicides volontaires et complicité de torture suite à la répression des manifestations contre la junte, en juillet et août derniers, qui avaient fait plusieurs morts.

Les plaignants sont le FNDC, une coalition d’opposition composée de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, ainsi que les familles de trois personnes « tuées par balle » dans des manifestations antipouvoir et d’une décédée en détention, entre fin juillet et mi-août .

Les auteurs de cette plainte justifient leur choix de saisir la justice française par la confiance qu’ils placent en cette juridiction, se montrant sceptique quant à son aboutissement si elle était déposée en Guinée.  «Il y a eu des plaintes déposées ici au tribunal, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de suite», témoigne un membre de la famille des victimes.

Pour Me Vincent Brengarth, Mamadi Doumbouya a eu un rôle central dans la répression des manifestations qui avait fait au moins huit morts.

« En tant que personne à l’origine du coup d’État en Guinée, et surtout étant aujourd’hui à la tête du Comité national du rassemblement pour le développement, c’est d’avoir occupé un rôle central dans la répression de différentes manifestations. Nous dénonçons également des faits de torture qui s’inscrivent, là encore, dans un cadre concerté directement en lien avec les juntes militaires », souligne-t-il.

« La gravité des exactions commises par la junte militaire dirigée par Mamady Doumbouya contre la société civile en Guinée ne peut rester impunie », ont souligné les avocats français des plaignants, Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, sollicités par l’AFP.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le président Condé en septembre 2021 et s’est depuis fait investir président, s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.

La junte au pouvoir a décrété le 6 août la dissolution du FNDC, qui avait orchestré de 2019 à 2021 des mois démobilisation contre un troisième mandat présidentiel d’Alpha Condé et qui a organisé encore mois de mobilisation contre un troisième mandat présidentiel d’Alpha Condé, et qui a organisé encore ces dernières semaines des manifestations anti junte.

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