Inculpé en 2015 pour des faits d'attentat, assassinats, et recel de cadavres dans le meurtre de Thomas Sankara, le général Gilbert Diendéré a a donner de la voix depuis la Maison d'Arret et de Correction ou il est detenu.
« Je n’étais pas au courant d’une quelconque opération contre Sankara. J’ai été informé après les événements, comme Blaise, qui était malade, chez lui, quand cela est arrivé.» Foi du Général, « aucun ordre» n’a été donné à Hyacinthe Kafando (meneur du commando qui a tué Sankara) qui, de ses dires, jouissait d’une certaine autonomie.
Déja en 2016 devant le juge d’instruction François Yaméogo, le patron de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avait raconté la meme version.
À en croire le général putschiste, ce serait l’ex-chef de la sécurité rapprochée de Compaoré, Hyacinthe Kafando et ses hommes qui auraient assassiné le capitaine. Poursuivant sa déposition, il dit avoir simplement « rendu compte à sa hiérarchie (Compaoré) » après avoir constaté les dégâts. Suivant sa logique, il n’aurait pas pris part à la liquidation physique du révolutionnaire burkinabè.
Notons que le 15 octobre 1987, le président Thomas Sankara et douze de ses hommes ont été lâchement assassinés par un commando. Son compagnon Blaise Compaoré lui a succédé après avoir déclaré Sankara décédé.
Le général Diendéré, homme fort du régime de l'ex-président Blaise Compaoré, renversé par des émeutes populaires en 2014, a été inculpé en 2015 d'"attentat, assassinats, recel de cadavres" dans l'affaire Sankara.
Terrorisme au Burkina
S’exprimant sur une question d’actualité, notamment l’insécurité grandissante au Burkina, le général aurait estimé que les responsables de la dissolution du RSP présentée comme l’unité la mieux équipée et la mieux formée de l’armée ont « cassé un maillon essentiel [du) système sécuritaire » et que la situation ne serait « peut-être pas la même » si l’ex-garde présidentielle était toujours sur pied.
Par ailleurs le ministre de la sécurité n’entend pas recourir aux généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé détenus à la Maison d’arrêt et de correction des armées pour venir à bout de la menace terroriste.
Ses procès dans ces deux affaires, celui qui séjourne depuis septembre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction des armées, aurait affirmé les attendre pour « s’expliquer et dire la vérité ».
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