Un attentat suicide visant des combattants de groupes armés signataires de l'accord de paix au Mali a fait une quarantaine de morts mercredi à Gao.
Le bilan de l'attentat reste cependant incertain. "Il y a au moins 40 morts et 60 blessés", selon un dernier bilan de source hospitalière à Gao. Selon le gouvernement malien, l'attentat a fait 47 morts, dont cinq kamikazes. Un porte-parole de l'armée a en outre fait état de 115 blessés.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé un deuil national de trois jours à la suite de cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente du pays.
"Le kamikaze est venu dans un véhicule et s'est fait exploser. L'attaque a eu lieu ce matin à 8h40", a précisé cette source, soulignant que les combattants des différents groupes "devaient commencer bientôt une patrouille mixte". Des corps ont été déchiquetés et des membres projetés par l'explosion, très puissante, qui s'est produite pendant une séance d'entraînement des combattants, selon un témoin. L'assaillant "est rentré seul dans la ville, avant de s'équiper et d'équiper le véhicule pour commettre l'attentat suicide", a indiqué une source de sécurité malienne.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais les soupçons se tournaient vers les groupes jihadistes, qui avaient déjà perpétré un attentat suicide à la voiture piégée contre l'aéroport de Gao, à quelques centaines de mètres de là, le 29 novembre 2016.