Hommes et femmes du Burkina Faso,
Le 06 février 2018 marque la 15e édition de la commémoration de la journée internationale « Tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) ». Elle est proclamée comme Journée internationale par l’Assemblée générale des Nations Unies à travers la résolution A/RES/67/146 portant sur « l’Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les Mutilations Génitales Féminines » du 20 décembre 2012.
Cette année, la communauté internationale nous invite à réfléchir sur le thème : « Mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines est une décision politique »
L’élimination des MGF exige une synergie d’actions de toutes les composantes de la société. Ce thème nous interpelle sur le rôle et l’engagement des décideurs politiques ainsi que celui des institutions régionales et sous régionales dans la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines.
Hommes, femmes et filles du Burkina Faso,
Depuis plusieurs décennies, la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes notamment l’excision a toujours constitué une préoccupation pour les Autorités du Burkina Faso.
C’est pourquoi, le Gouvernement ne cesse de mener des actions en vue d’éliminer les Mutilations Génitales Féminines qui sont profondément ancrées dans les attitudes et mœurs à travers la mise en œuvre de stratégies de prévention et de répression.
Les actions conjuguées du Gouvernement, des acteurs de terrains et l’appui des partenaires techniques et financiers ont permis d’observer une baisse du taux de prévalence de la pratique. Ainsi, de 75,80 % pour les femmes de 15 à 45 ans et 13,3% pour la tranche d’âge des enfants de 0 à 14 ans selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) IV réalisée en 2010. Le taux est passé respectivement selon les mêmes tranches d’âges à 67,6% et 11,3% selon l’Enquête Multisectorielle Continue (EMC) de 2015. Le Plan Stratégique National de promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso (PSN-MGF) 2016-2020 adopté en Conseil des Ministre, le 05 janvier 2017, a pour ambition de diminuer ces taux de prévalence de 20%.
Hommes et femmes du Burkina Faso,
A l’occasion de la commémoration de la présente édition de la Journée Internationale Tolérance Zéro, il me parait opportun d’attirer l’attention de l’opinion publique pour un engagement de toutes et de tous dans ce noble combat. Nos actions doivent se focaliser non seulement sur la répression des auteurs, la prise en charge des victimes, mais aussi et surtout sur la prévention pour endiguer les causes profondes de ce phénomène qui tirent notamment sa source des normes sociales néfastes.
Dans cette perspective, je lance un appel en particulier à nos partenaires techniques et financiers, aux autorités locales et à tous les intervenants dans la promotion de l’élimination des MGF afin qu’ils puissent davantage accompagner le Gouvernement burkinabè dans sa quête du bien être des populations et de protection des groupes vulnérables.
J’interpelle donc tous les acteurs politiques à travers les ministères sectoriels, les Organisations de la société civile, les institutions régionales et sous régionales à persévérer dans ce sens, car les droits de la jeune fille, de la femme sont avant tout, des droits de l’Homme.
Je réitère la gratitude du Gouvernement à l’endroit des Partenaires Techniques et Financiers dont l’action participe considérablement à la promotion d’un développement humain durable.
Je rends également hommage à tous ces acteurs qui œuvrent à travers de nombreuses interventions, à offrir de meilleures conditions de vie aux groupes vulnérables.
Hommes et femmes du Burkina Faso,
Cette Journée internationale tolérance zéro aux MGF est pour toutes et tous, l’occasion de réaffirmer notre détermination à mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso.
Ensemble, mobilisons-nous pour l’élimination totale des Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso.
Ministre de la Femme, de la Solidarité
Nationale et de la Famille