Ministère de l’éducation nationale : Les enseignants du préscolaire en grève

Comme annoncé il y a de cela plus d'une semaine, les acteurs de l'éducation préscolaire sont entrés en grève. Pour ce faire, ils ont observé, à travers le Syndicat national des professionnels de l’éducation préscolaire (SYNAPEP) un arrêt de travail de 48 heures qui a débuté mercerdi 15 février et s'est poursuivi hier.

Alors que hier également ils étaient à leur deuxième jour de protestation, ils se sont exprimés à la bourse du travail de Ouagadougou. Ils, ce sont les acteurs de l'éducation de la "petite enfance". La direction estime que le mouvement est suivi à 99% sur l’ensemble du territoire national. Un taux qui satisfait Belem Bonaventure secrétaire général du SYNAPEP pour qui ce chiffre est un indicateur. Car dit-il, "les professionnels de l’éducation préscolaire avaient vraiment gros sur le cœur et tenaient à le montrer par ce mouvement."

Les revendications des grévistes consistent dans l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la création d’une direction centrale propre à l’éducation préscolaire et des services spécifiques dans toutes les directions déconcentrées du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) et leur occupation effective par les professionnels de l’éducation préscolaire.

En fait, le SYNAPEP estime que le préscolaire est oublié par le MENA. En outre, « l’organigramme lu en 2016 et 2017 a consacré la suppression institutionnelle du préscolaire au niveau des structures centrales et de missions du MENA. Pourtant, on ne peut développer un domaine sans ancrage institutionnel », a indiqué Bonaventure Belem.

Aux revendications essentielles s’ajoutent:
-  la dotation des structures préscolaires en manuels et en vivres ;
-  l’élaboration et l’adoption de normes et standards en matière d’éducation préscolaire ;
-  l’octroi d’une indemnité de permanence et de salissure au personnel de l’éducation préscolaire ;
-  le développement de l’éducation préscolaire à travers la construction et le recrutement du personnel en nombre suffisant. Le Centres d’éveil et d’éducation préscolaire publique sont au nombre de 115. Un nombre insuffisant pour le syndicat, pour qui ce chiffre démontre à quel point l’Etat se soucie peu de l’éducation préscolaire. Alors que des études montrent que l’éducation préscolaire est importante pour le développement de l’enfant.

Après ces 48 heures de grève, si rien n’est fait pour satisfaire leurs revendications, le syndicat menace d’entreprendre d’autres actions « plus virulentes pour nous faire entendre et pour avoir la satisfaction totale de notre plateforme revendicative. »

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