Une délégation conjointe des gouvernements du Burkina Faso et du Mali s'est rendue à Niamey, capitale du Niger, pour manifester leur solidarité et exprimer leur opposition résolue à l'intervention militaire proposée par la CEDEAO.
Lors de cette visite, les représentants des deux pays ont souligné les conséquences néfastes de l'implication de l'OTAN en Libye. Ils ont exhorté à une approche plus globale pour faire face au fléau du terrorisme dans la région du Sahel.
Les Conséquences de l'Implication de l'OTAN en Libye
La délégation a mis en évidence les répercussions déstabilisatrices de l'intervention de l'OTAN en Libye en 2011. Cette intervention a eu des conséquences durables dans la région du Sahel. Elle a créé un vide sécuritaire et a contribué à la prolifération des groupes terroristes dans les pays voisins. Parmi ses pays il y a le Mali et au Niger. Les représentants ont souligné la nécessité de prendre en compte ces erreurs passées et d'adopter une approche plus réfléchie.
Niger ,Appel à la Résilience contre les Sanctions Économiques
Le ministre malien a plaidé en faveur de la résilience face aux sanctions économiques imposées par la CEDEAO à la suite du récent coup d'État au Niger. Il a mis en avant l'exemple du Burkina Faso, où des mesures de résilience économique ont été mises en place pour atténuer les effets négatifs des sanctions. Les représentants ont souligné que la stabilité économique est essentielle pour lutter contre le terrorisme. Ils ont appelé à la levée progressive des sanctions en fonction des progrès réalisés dans le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
L'Appel à la CEDEAO : Rediriger les Ultimatums vers les Groupes Terroristes
La délégation a appelé la CEDEAO à revoir sa stratégie en matière d'ultimatums envers les groupes terroristes. Plutôt que de menacer les États membres de sanctions, les représentants ont suggéré que la CEDEAO redirige ses ultimatums vers les groupes terroristes. Cette approche vise à isoler davantage les groupes terroristes et à leur retirer tout soutien potentiel de la population locale.
Sommet Prévu le 10 Août 2023 sur le Niger
La visite de la délégation intervient à un moment crucial. En effet la CEDEAO se prépare à tenir un sommet le 10 août 2023 pour discuter de la situation au Niger. Elle pourrait envisager d'éventuelles mesures, y compris une intervention militaire. Les représentants ont exprimé leur espoir que ce sommet aboutira à une solution pacifique et durable. Elle permettra de rétablir la stabilité au Niger et dans la région du Sahel dans son ensemble.
En conclusion, la visite de la délégation du Burkina Faso et du Mali au Niger reflète une détermination commune à s'opposer à toute intervention militaire précipitée dans la région du Sahel. Les représentants ont mis en avant l'importance d'une approche holistique. Cette approche peut faire face aux défis sécuritaires et économiques. La délégation insiste sur la nécessité de privilégier le dialogue diplomatique et la résilience économique. La CEDEAO se prépare à discuter de la situation au Niger lors du sommet du 10 août 2023, l'espoir demeure. Notons que des voix de ces pays voisins seront entendues et prises en compte dans la recherche d'une solution durable pour la stabilité de la région.
Suivez Ouaga24 sur Facebook, Linkedin? Twitter et Instagram pour ne rien rater de l’actu