La justice française relance une enquête visant Pascaline Bongo, la sœur de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba. Elle est soupçonnée d’avoir participé à un vaste système de blanchiment d’argent.
Pascaline Bongo au cœur d’une affaire de société écran à Hong Kong
En janvier 2024, Pascaline Bongo a été inculpée pour corruption et blanchiment dans une affaire remontant à 2009. L’information a été révélée le 11 juin 2025. Les enquêteurs affirment qu’une société basée à Hong Kong aurait servi à faire transiter entre 10 et 11 millions de dollars. Cette structure, selon les soupçons, serait contrôlée par Pascaline Bongo ou ses proches. Les fonds provenaient d’une entreprise chinoise et auraient été transférés vers des comptes bancaires aux États-Unis.
Cette affaire évoque les pratiques d’évasion financière dénoncées dans les Panama Papers. Aussi Elle relance les débats sur la transparence financière des élites africaines.
Pascaline Bongo conteste une inculpation qu’elle juge infondée
Son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, dénonce un « acharnement judiciaire ». En effet elle estime que le dossier est flou et que les faits ne sont ni datés ni précisément définis. Cette défense rappelle celle déjà employée lors du procès des « biens mal acquis » à Paris, où Pascaline Bongo avait été relaxée en 2024. Mais le parquet national financier a fait appel.
En parallèle, l’avocat de l’État gabonais de l’époque, également visé, a été inculpé pour blanchiment passif. Il n’a pas souhaité faire de déclaration. À noter que Pascaline Bongo occupait alors les fonctions de directrice de cabinet de son père, puis représentante spéciale de son frère Ali Bongo.
Une figure controversée dans les affaires de la famille présidentielle
Le nom de Pascaline Bongo revient régulièrement dans les dossiers liés à la gestion du patrimoine familial. Depuis la chute du régime Bongo en 2023, plusieurs enquêtes ont été rouvertes. Malgré sa relaxe dans un précédent procès, elle reste une figure emblématique d’une époque où les frontières entre pouvoir politique et intérêts privés semblaient floues.
Cette nouvelle affaire pourrait raviver les tensions entre la justice française et les anciens dirigeants gabonais. Elle rappelle également les accusations similaires portées contre des proches de Teodoro Obiang en Guinée équatoriale ou encore contre Denis Christel Sassou Nguesso au Congo.