La phase rituelle du pèlerinage à la Mecque a pris fin il y a une semaine. Les pèlerins des vols réguliers ont commencé à regagner le Burkina Faso. Ceux programmés sur les vols charters attendent impatiemment leur tour, avec la crainte d’être à court de ressources financières. En attendant leur retour au pays natal, comment les nouveaux El hadj passent-ils leurs journées ? Focus sur leur vécu quotidien à la Mecque.
Selon le programme communiqué par les compagnies Air Burkina et Flynas, le premier vol charter retour est prévu pour le 8 septembre 2018. Il s’agit d’un Boeing 787 de 268 places affrété par Air Burkina qui décollera à 19h 05mn heure locale, pour atterrir à Ouagadougou dans la nuit du 8 au 9 septembre à 1h 35mn GMT. En cette période d’attente de leur convocation aux aéroports de Djedda ou de Médine, les pèlerins mettent l’accent sur les prières quotidiennes et les invocations, soit à la mosquée proche de leur lieu d’hébergement, soit à la Mosquée sacrée ou Masjid Al-Haram de la Mecque, en direction du site sacré de culte qu’est la Kaaba, la Maison d’Allah. C’est autour de la Kaaba que les pèlerins effectuent un rite de sept tours ou Tawaf.
Une autre activité post-Hadj est le repos et les conversations dans les chambres et les halls d’hôtels. C’est l’occasion de faire connaissance, de rencontrer des frères ou sœurs musulmans connus, de se faire des relations, de renforcer des liens de fraternité, de solidarité, etc.
On en profite également pour donner de ses nouvelles au pays et s’enquérir des nouvelles de la famille, des voisins, des amis.
Bon nombre de pèlerins, à l’instar d’El Hadj Inoussa Pafadnam du Namentenga, Mocktar Ouédraogo du Sanmatenga et Souleymane Nikiema du Bazèga, ont « pris la ville en main » ; ils sillonnent les rues de la Mecque, contemplent les grandes voies de circulation et les immeubles.
Des courses mais avec prudence…
Hadja Aïcha Ouattara et Hadja Fatimata Conombo, venues de Bobo-Dioulasso, s’intéressent aux achats. Elles vont de magasin en magasin, regardent les effets et se procurent des cadeaux-souvenirs. La plupart des pèlerins en font autant, si bien que les rues mecquoises sont prises d’assaut. Les commerçants saoudiens et d’autres nationalités font de bonnes affaires.
El Hadj Sékou Tidiga est un encadreur d’agence. En ces moments de « quartier libre », il a pris soin de recommander à ses pèlerins d’éviter de sortir en solitaire. Il leur a conseillé la prudence également dans le shopping et la gestion du porte-monnaie. Attendre que les prix des produits chutent à l’approche des départs, dépenser rationnellement leur argent afin de ne pas être « à sec » avant la fin de leur séjour.
Rentré le soir de ses courses professionnelles et personnelles, El Hadj Tidiga (tout comme ses collègues encadreurs) vérifie que tous les pèlerins sont à l’hôtel avant de se coucher, l’esprit tranquille.
Avant de s’endormir, les pèlerins rendent grâce à Allah pour la journée qui s’achève dans la santé et la paix. Ils demandent sa protection pour la suite et la fin de leur séjour en Terre sainte de l’islam.
El Hadj Allassane Traoré
Chargé de communication du Hadj 2018