Le retrait du procès de Dangote contre le Nigeria marque un tournant stratégique dans le secteur pétrolier nigérian. Le groupe industriel a mis fin à son action judiciaire contre l’Autorité de régulation du pétrole (NMDPRA) et six sociétés importatrices de carburant, dont la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL). Le litige portait sur la délivrance de licences d’importation jugées contraires à la loi sur l’industrie pétrolière (PIA).

Déposée en 2024, cette procédure judiciaire réclamait 100 milliards de nairas, soit environ 66 millions de dollars, au titre de dommages-intérêts. Selon Dangote, ces licences compromettaient le raffinage local et menaçaient la viabilité de sa raffinerie, la plus grande du continent africain. Le procès de Dangote contre le Nigeria avait suscité de nombreuses tensions entre acteurs du secteur.

Procès de Dangote contre le Nigeria : une stratégie économique controversée

Le procès de Dangote contre le Nigeria avait été perçu comme une démarche protectionniste. Aliko Dangote, à la tête du groupe, dénonçait la concurrence des carburants importés, qu’il jugeait nuisible à la production locale. Malgré les tentatives de la Commission fédérale de la concurrence (FCCPC) pour intervenir, la justice avait refusé son implication, estimant qu’il s’agissait d’un conflit réglementaire.

Le retrait de cette action judiciaire, annoncé le 28 juillet 2025 à la Haute Cour fédérale d’Abuja, ne met pas fin aux ambitions industrielles du groupe. L’entreprise continue d’exiger que les carburants raffinés au Nigeria soient exclus des produits importables. Cette demande s’inscrit dans la politique économique « Nigeria First » du président Bola Tinubu.

Procès de Dangote contre le Nigeria : vers un verrouillage du marché pétrolier ?

Le procès de Dangote contre le Nigeria illustre les tensions croissantes entre industrialisation locale et ouverture commerciale. Certains opérateurs dénoncent une volonté de monopoliser le marché national au profit de la raffinerie Dangote. Ce retrait judiciaire intervient dans un contexte où le Nigeria cherche à réduire sa dépendance aux importations tout en stimulant la production intérieure.

La fin du procès ne signifie donc pas la fin du débat. L’audience finale prévue le 29 septembre devrait entériner officiellement ce désistement, tout en relançant les discussions sur l’avenir du secteur pétrolier nigérian.