Un enseignant du secondaire a eu des bisbilles avec les militaires postés devant le camp Thomas Isidore Sankara à Po .
Accompagné de son collègue, les deux se rendaient à l’infirmerie du camp pour s’enquérir de l’état de santé d’un malade. A la guérite où est postée la sentinelle, tout naturellement, ils devaient se soumettre à la vérification d’identité. L’un d’eux qui n’avait pas ses documents sur lui se présente comme étant enseignant du secondaire. Il n’avait ni Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), ni un passeport, ni un permis de conduire. Donc, la sentinelle de lui signifier que faute de documents, il ne pouvait pas avoir accès au camp.
L’enseignant insista et arrive à convaincre son interlocuteur. Ce dernier le sermone en s’appuyant sur les dernières attaques qui ont secoué le pays avant de l’autoriser à entrer. Mais contre toute attente, l’enseignant refuse la proposition d’entrer à cause de la leçon de morale qui lui a été donnée, et reste campé devant la porte du camp. Et comme son collègue poursuivait sa route et qu’il est resté sans suivre le mouvement, la sentinelle lui dit que s’il ne va plus entrer, qu’il s’éloigne du camp, parce que ce n’est pas un lieu de stationnement. Chose que l’enseignant va refuser.
Après plusieurs interpellations restées vaines, les militaires se sont emportés et ont décidé de le dégager des lieux, de force. Dans ce bras de fer, l’enseignant a eu des égratignures. Le lendemain des faits, ses collègues du Lycée provincial de Pô vont manifester leur mécontentement en privant les élèves des cours de la journée, sans donner d’explications ni aux autorités locales, ni aux élèves.
C’est 48h après que les innocents élèves ont eu des explications.
Source: Sidwaya