Le président du Faso, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré, a adressé jeudi 7 novembre 2019, depuis Kosyam, un message fort de compassion et de solidarité au peuple burkinabè au lendemain de la tragédie causée par les terroristes sur l’axe routier menant de Ougarou à Boungou dans la Tapoa site aurifère exploitée par la société minière SEMAFO.
Les Burkinabè sont encore meurtris et prostrés par l’ampleur de l’hécatombe du 6 novembre 2019. La catastrophe a également causé de nombreux blessés et des personnes sont portées disparues.
Pour notre parti, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), le mercredi meurtrier et sanglant du 6 novembre 2019 au Burkina Faso, sera marqué au fer rouge dans l’histoire du peuple burkinabè et de sa démocratie mise à mal par les ennemis de notre peuple.
Le coup est rude et profond. Dans le cadre de ses fonctions constitutionnelles, c’est un président du Faso dépité mais digne, combatif et déterminé qui s’est adressé à ses compatriotes choqués par la cruauté et la bestialité de l’opération terroriste.
C’est dans ce contexte délicat et douloureux, où le poids des larmes et de l’émotion domine celui des mots, que le président Roch Marc Christian Kaboré a assumé la pleine mesure de la charge présidentielle en décrétant un deuil national de 72 heures. Il a appelé les Burkinabè à la compassion, à l’union sacrée et au sursaut patriotique pour sauver la Nation, ses institutions républicaines, ses valeurs de cohésion et de vivre-ensemble.
Certes, les Burkinabè sont meurtris dans leur chair, touchés au plus profond d’eux-mêmes, cependant, ils doivent se rendre à l’évidence qu’il s’agit bel et bien d’une tentative d’occupation de notre territoire qui est en cours par la stratégie du terrorisme, de destruction de la cohésion sociale burkinabè, d’installation du doute et de la panique dans notre société, de déstabilisation de nos institutions républicaines.
Aujourd’hui, les agendas sont lisibles, et les schémas se révèlent. Après les attaques des villages, de lieux de culte, de regroupements des FDS, d’assassinats politiques, de sape des bases économiques de notre pays, il est désormais clair aux yeux de l’opinion nationale et internationale, que les ennemis du peuple burkinabè cherchent à mettre un coup d’arrêt à la démocratie burkinabè.
C’est le sens du combat, celui de la défense de l’Etat, de ses institutions et de la paix, auxquels nous convie le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans son adresse à la mobilisation générale aux Burkinabè du 7 novembre dernier.
Le MPP n’a aucun doute sur la capacité et la combativité de notre peuple, même surpris dans un premier temps par ce cynisme, à remporter la victoire.
Notre histoire ancienne et récente nous a préparé à faire face à l’adversité, qui, aujourd’hui, est plus que réelle. Les strophes de notre Hymne de la victoire, le Ditanyè, en certains de ses passages, en évoquant le passé de notre peuple, constituent une grande source d’inspiration au combat. Nous devons faire face à « la férule humiliante, la rapacité venue de loin, la cynique malice ». Rester sereins en se souvenant que, quand bien même il y a eu des servants locaux et que « beaucoup flanchèrent, les échecs, les succès, la sueur et le sang ont fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte héroïque ». C’est aux Burkinabè du Ditanyè « nourris et instruits à la source vivifiante de la résistance, les engagés volontaires de la liberté et de la paix » que le président du Faso lance cet appel à la mobilisation générale pour sauver la Patrie du péril qui le guette.
Aujourd’hui, nous avons en face, non pas, un ennemi virtuel, mais réel : le terrorisme politique. Et l’une des terminologies de notre hymne national « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! » trouve tout son sens et toute sa plénitude, comme par prémonition, dans l’appel du président du Faso au recrutement de Volontaires de défense en soutien aux FDS déjà en première ligne contre la menace terroriste.
A ces Burkinabè qui sont encore dans la tergiversation, les faux-fuyants, la recherche de boucs émissaires, l’exploitation politicienne de la situation, à ceux qui actent pour déchirer l’habit qu’ils souhaitent porter un jour, qu’ils se souviennent de cette phrase de l’ancien président burkinabè, le Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, ce grand sage, au plus fort des turbulences politiques en d’autres temps, qui disait ceci : « La Haute Volta a plus souffert de la pauvreté d’esprit de ses fils, que de pauvreté matérielle ».
Le MPP interpelle alors tous les patriotes burkinabè convaincus ayant le sens de l’Honneur, de la conscience politique élevée, à répondre sans réserve à l’appel du président du Faso pour la défense de la Patrie.
DEMOCRATIE – EGALITE – PROGRES
Le Porte-parole du parti
Dr. Bindi OUOBA
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