Le mercredi 03 janvier 2017, les populations de la province du Passoré située dans le Nord à une centaine de km de Ouagadougou, sont sorties nombreuse accueillir Eddie Komboigo, le président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Définitivement blanchi par la justice dans l’affaire du putsch manqué de septembre 2015, le fils de la localité est reparti dans son Toécin natal, dire merci au Passoré pour son soutien lors de épreuve judicaire. Il était accompagné de plusieurs membres du bureau politique national du parti.
C’est une foule immense qui a accueilli et accompagné le président du CDP le mercredi 03 janvier 2017, de Yako jusqu’à son domicile dans le village de Toécin, à une trentaine de kilomètre du département.
Très tôt le matin déjà, ils avaient pris d’assaut l’entrée de la ville de Yako pour attendre leur président Eddie Komboigo, qui revient au milieu des siens après un long temps d’absence. A son arrivée, ce sont des liesses de joie et des cris de cœur «Eddie, président ! », «Eddie, blanchi !» qui l’accueillent, avec sa délégation venue de Ouagadougou.
Les jeunes à moto et en voiture, vont faire une escorte jusqu’à Yako avec des klaxons et des parades sur la route. Une fois dans cette ville où, en novembre dernier, des populations avaient marchées pour demander justice pour le général Gilbert Diendéré, la longue file va traverser Yako sous les regards et les salutations des admirateurs et des travailleurs aux abords des voies.
Le cap est ensuite mis sur Toécin son village natal. Sur l’axe Yako-Samba, une dizaine de villages s’étendent sur la trentaine de km à parcourir. Là, et à chaque village que traverse l’escorte, le président du CDP fait une escale pour saluer les militants sorties pour l’accueillir, ce sont des moments de retrouvailles. Samba est le département d’où sont originaires à la fois Eddie Komboigo et Me Bénéwendé Sankara, le président du parti de l’œuf, UNIR/PS.
A l’entrée de Toécin, le reste du chemin se fera à la marche. La foule se lance alors dans les ruelles du village, aux sons des troupes de danses traditionnelles qui accompagnent l’hôte du jour, jusqu’à son pied-à-terre.
Au domicile du président du CDP où l’attendaient les chefs coutumiers, les responsables de la sous-section CDP de la localité lui ont souhaité la bienvenue au nom des militants du parti de la localité. Ils ont exprimé leur joie de voir leur président aujourd’hui loin de tout soupçon et de le recevoir chez eux.
Pour Eddie Komboigo, c’est une visite de retrouvailles. Il dit être venu leur dire merci pour leur soutien à son égard et leur patience jusqu’à ce que la justice tranche et reconnaisse qu’il «n’a jamais été mêlé au putsch de septembre 2015». «La justice a fait son travail» a-t-il dit, «je suis blanc comme neige et je vous demande de ne plus vous inquiéter. Nous gardons l’espoir que nos gouvernants donneront les moyens necessaires à la justice pour accélérer l’ensemble des dossiers judiciaires, le peuple burkinabè a tant besoin de justice», ajoute-t-il.
Pour la question de savoir s’il signe son retour sur la scène politique, le président du CDP est affirmatif, «je n’avais jamais quitté mon poste de président du CDP. Le secret de l’instruction m’obligeait à me taire et j’ai choisi de me taire, parceque lorsqu’on vous accuse de toute sorte, il faut avoir l’humilité de se taire. Maintenant que les choses sont claires, je reprends naturellement ma place à la tête du CDP, jusqu’au congrès et au congrès, une commission se chargera de désigner le nouveau président».
Au terme des échanges, le président du parti a offert un cocktail à la foule pour les souhaiter ses vœux de nouvel an.
M. K.
Infobf.net