Nombreux sont mes compatriotes qui s’interrogent sur ma position concernant les élections après la publication des résultats par le conseil constitutionnel.
Dans un but de transparence je viens ici preciser que ma position est toujours la même, simplement parce qu’il n’y a pas eu d’élections libres, justes et transparentes comme cela devrait se faire.
Je ne m’oppose pas au conseil constitutionnel en tant qu’institution mais cette haute juridiction dont je félicite d’ailleurs l’excellent travail n’est malheureusement pas sur le terrain de l’observation des élections et son jugement se fonde uniquement sur les résultats qui lui ont été soumis par la CENI; lesquels résultats sont évidemment le produit de fraudes massives, et qu’en vérité Roch KABORÉ n’a pas gagné ces élections qui devrait lui permettre de faire un deuxième mandat à la tête du Burkina Faso. Tous les candidats à la présidentielle et tous les partis politiques du Burkina Faso ou n’importe quelle autre personne peuvent défiler pour féliciter Roch KABORÉ, je n’y suis pas associé et cela ne m’engage en rien. Je suis et resterai toujours un homme libre de mes choix que j’exprime quand et comme je le veux.
Comment pourrais je soutenir ces images indignantes des braves femmes dont le MPP s’est autorisé à arracher les cartes d’électeur contre une pièce de 500 FCFA , profitant de leur ignorance pour leur priver de ce droit de citoyenneté si cher et si important pour lequel d’autres femmes dans le monde se sont battu au prix de leur vie. Que dire des bureaux de votes transhumants parmi lesquels le conseil constitutionnel lui-même a invalidé 200? Il faut dire surtout que cette mascarade électorale est venue s’ajouter à un bilan chaotique de cinq années de mal gouvernance que l’on appelle indécemment « bilan satisfaisant ». À ce rythme le burkindi risque de ne pas faire parti de l’héritage que nous léguerons à nos enfants.
Toutefois étant donné que nous sommes à l’heure de reconnaître que tous les burkinabè sont fils et filles de ce pays, je pourrai éventuellement reconnaître et Féliciter Roch KABORÉ; mais pas avant que lui-même ne fasse preuve de respect envers nos institutions et notre peuple en déplorant ces graves fraudes qui ont entaché la crédibilité des élections.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!