La Présidentielle Côte d’Ivoire 2025 s’annonce tendue. Quatre grandes figures de l’opposition ivoirienne – Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro – ont été officiellement exclues de la liste électorale définitive publiée le 4 juin par la Commission électorale indépendante (CEI). Cette décision les empêche non seulement de se présenter, mais aussi de voter le 25 octobre prochain.
Une décision judiciaire aux lourdes conséquences
Selon la CEI, Tidjane Thiam a été radié suite à une décision de justice qui remet en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, quant à eux, sont écartés depuis plusieurs années en raison de condamnations judiciaires. La CEI a indiqué qu’aucune révision de la liste ne serait possible avant l’élection, pour des raisons de délais procéduraux.
Cette situation fragilise la crédibilité du scrutin. Les partis d’opposition dénoncent un processus électoral non inclusif. Certains accusent même le pouvoir en place de manipuler la CEI, bien que cette dernière affirme n’être affiliée à aucun parti.
Présidentielle Côte d’Ivoire 2025, Des réactions vives et une pression internationale
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par Tidjane Thiam, a saisi le Comité des droits de l’Homme de l’ONU. Il appelle à une élection « juste, inclusive et sans discrimination ». De son côté, Simone Gbagbo, candidate déclarée, estime que « les conditions ne sont pas réunies pour une élection pacifique ».
Cette tension ravive les souvenirs de l’élection présidentielle de 2020, marquée par des violences et un climat politique tendu. Les appels au dialogue entre pouvoir et opposition se multiplient, mais restent pour l’instant sans réponse concrète.
En toile de fond, le silence d’Alassane Ouattara
Le président sortant, Alassane Ouattara, 83 ans, ne s’est pas encore prononcé sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat. Son parti, le RHDP, tiendra un congrès les 21 et 22 juin. Il pourrait alors officialiser sa candidature, accentuant davantage les tensions autour de la Présidentielle Côte d’Ivoire 2025.
La Côte d’Ivoire entre dans une période politique à haut risque. En effet la transparence du processus électoral sera scrutée par l’opinion nationale et internationale.