Putsch de 2015 : Les proches des victimes souhaitent que les coupables soient enfin traduits en justice

Les proches de la quinzaine de victimes et les blessés du putsch déjoué de septembre 2015, ont souhaité mardi que les auteurs de ce coup de force soient «jugés comme il se doit».

«On ne peut pas se réconcilier, on ne pas demander pardon et on ne pas s’asseoir autour d’une (même) table, si ceux qui ont commis ces actes malheureux pour notre pays, ne sont pas jugés comme il se doit», a déclaré jeudi, le porte-parole des victimes du putsch déjoué de septembre 2015, Patrice Bazié.

Il faut que les auteurs soient« identifiés, jugés et punis à la hauteur de leur forfait», a ajouté M. Bazié dont le cousin a été tué lors de ces douloureux évènements.

Patrice Bazié a reconnu les efforts faits par le gouvernement, notamment l'acquisition de logements, les sommes remises à certains parents des victimes pour mener des activités et l’accompagnement scolaire.

«Mais ce ne suffit pas» estime Patrice Bazié qui demande «un suivi psychologique des familles car ça ne va pas dans les familles qui ont perdu leurs enfants, leurs femmes et leurs maris»

Bazié s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec le Haut-conseil conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN).

Le président du HCRUN, Benoit Kambou a relevé qu’au cours des échanges, les victimes ont également demandé l’intercession de sa structure pour la concrétisation des promesses qui leurs ont été faites dans le mémorandum à l’occasion du 2eme anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

On rappelle que des officiers proches du président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014, se sont emparés brièvement du pouvoir en septembre 2015.

Ils ont été défaits par la résistance populaire et l’armée républicaine, avec à la clé une quinzaine de personnes tuées et de nombreux blessés.

Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, présumés cerveaux du putsch déjoué, attendent toujours leur jugement tandis que certains suspects ont été remis en liberté provisoire, au grand dam des proches des victimes.

source: AIB

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