Réfugiés en grève Burkina : Alpha Barry hausse le ton

Le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry a indiqué, jeudi, que le gouvernement prendra ses responsabilités, si les réfugiés urbains ne libèrent pas la devanture du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) qu’ils occupent depuis juin 2019 pour réclamer des meilleures conditions de prises en charge.

«S’ils persistent et ne veulent pas libérer les lieux, le gouvernement va prendre ses responsabilités», a affirmé le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, à l’endroit de la cinquantaine de réfugiés qui dorment à la belle étoile depuis juin 2019 devant le portail du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).

Ces réfugiés qui viennent de 7 pays dénoncent le manque d’assistance financière et sanitaire et souhaitent également leur réinstallation dans d’autres pays, rapporte le site d’information Wakat sera, dans un article en date de juillet 2019.

Alpha Barry qui s’exprimait à l’ouverture d’un atelier sur la gestion des réfugiés en temps de crise, a déclaré que les plaignants demandent des choses que le Burkina Faso  ne peut satisfaire.

«Ils veulent aller ailleurs et demandent l’asile dans d’autres pays mais c’est la responsabilité de ces pays de leur accorder l’asile», a ajouté M. Barry.

Selon le ministre, au regard de l’évolution de la situation dans leurs pays d’origine, le statut de certains de ces réfugiés ne se justifie plus.

«D’autres sont au Burkina il y a près de 25 ans. Donc ils ne peuvent plus jouir de la même assistance que lorsqu’ils sont arrivés», a claironné la représentante du HCR au Burkina Loli Kimyaci, ajoutant qu’ils auraient pu s’intégrer dans leur pays hôte.

Mme Kimyaci a aussi rappelé que le Burkina Faso est confronté à la gestion de milliers de déplacés internes, à cause de la multiplication des attaques terroristes depuis quatre ans dans plusieurs localités.

«Les déplacés internes ont aussi besoin de l’assistance internationale. S’ils demandent à aller dans d’autres pays, ils sont libres d’y aller. On ne peut pas faire plus que la protection que le Burkina leur donne », a-t-elle insisté.

D’après Wakatsera, la police avait donné jusqu’au mercredi 22 janvier 2020 à 17h, aux membres de l’Association des réfugiés résidant au Burkina pour libérer les lieux.

Agence d’information du Burkina

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